Catastrophe ferroviaire Buizingen: le conducteur de train «reste convaincu» qu’il n’a pas franchi un feu rouge


«Je reste convaincu que je n’ai pas passé le signal rouge», a déclaré le conducteur de train. « J’ai toujours eu le sentiment d’être le coupable idéal, pour éviter que des questions plus approfondies sur la gestion du trafic ferroviaire soient posées », a-t-il dit.
« Pas un jour ne se passe sans que je pense à ce moment qui a complètement ruiné nos vies. Tant de temps a passé dans l’incertitude, dans la peur, avec énormément de questions, et dans l’espoir qu’il y aura une réponse à ces questions, pour pouvoir clore ce chapitre et reconstruire nos vies », a-t-il également déclaré.
« Le dossier a pris beaucoup de temps, mais ce temps était nécessaire compte tenu de sa complexité. Je n’ai jamais essayé de gagner du temps ou de retarder l’enquête », a encore affirmé le conducteur. « Pendant tout ce temps, mes avocats et moi-même avons tout mis en oeuvre pour participer à l’enquête des experts et j’ai toujours fait de mon mieux pour répondre à toutes les questions et à tous les appels des autorités judiciaires. Mais le sentiment d’être mis à l’écart était très difficile à supporter, d’autant plus qu’Infrabel et la SNCB ont été étroitement associées à l’enquête », a-t-il poursuivi.
Rappel des faits
Le 15 février 2010 à 08h28, un train L Louvain-Braine-le-Comte a percuté un train IC Quiévrain-Liège-Guillemains à hauteur de Buizingen, dans l’entité de Hal (Brabant flamand). La collision a fait dix-neuf morts, une trentaine de blessés graves et une centaine de blessés légers. Le conducteur du train L est suspecté d’avoir brûlé un feu rouge, ce qu’il a toujours contesté.
Les sociétés SNCB, opérateur du réseau ferroviaire, et Infrabel, gestionnaire du réseau, sont quant à elles suspectées de négligence en matière de sécurité. Elles ont également estimé l’une comme l’autre n’avoir commis aucune faute dans la manière dont la sécurité est assurée sur le rail.
Au terme des répliques et après avoir donné la parole en dernier lieu aux prévenus, le président du tribunal de police a clos les débats jeudi dans ce dossier, dont la procédure a été extrêmement longue et complexe. Il a annoncé que son jugement sera prononcé le 3 décembre prochain.
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