Pierre Eloy (80) est toujours introuvable: «On espère encore le retrouver vivant», l’armée pourrait intervenir si besoin dans le futur (vidéo)

Quatre jours après la disparition de Pierre Eloy, on est toujours sans nouvelle de l’octogénaire, introuvable depuis jeudi. Des centaines de bénévoles ont cherché ou cherchent encore le monsieur qui serait autour des bois de Jalhay.

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Une conférence de presse s’est tenue ce lundi au palais de justice de Verviers concernant la disparition de Pierre Eloy, introuvable depuis jeudi, date à laquelle il s’est perdu dans les bois de Jalhay. Le parquet division Verviers, la cellule disparition de la police fédérale et la zone de police locale Fagnes ont tenu à faire le point face aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux.

« Pas d’autre zone concrète dans lesquelles on pourrait chercher »

Si les autorités ont confirmé que les battues sur le terrain ont été interrompues, elles ont insisté sur la poursuite de l’enquête. « Nous avons besoin de nouveaux éléments pour savoir dans quelle direction chercher. » Car aujourd’hui, la police n’a plus vraiment de piste à explorer. « On parle d’un monsieur qui est perdu dans une forêt qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres carrés » a précisé le porte-parole de la cellule disparition de la police fédérale. « Les forces de police sont toujours prêtes à réagir à tout témoignage pertinent mais, jusqu’à présent, il faut bien se dire qu’on a vu Pierre Eloy dans toute la Belgique », a-t-il expliqué en faisant référence aux nombreux témoignages peu pertinents qui ont été reçus et, à chaque fois, vérifiés par la police. « Il n’y a plus de recherche par des policiers sur le terrain parce qu’on ne sait plus où chercher. On n’a pas d’autre zone concrète dans lesquelles on pourrait chercher. »

« La zone est très mal couverte par les opérateurs téléphoniques »

La zone de recherches est particulièrement étendue et c’est cela qui pose problème aux personnes mobilisées. « La zone est très mal couverte par les opérateurs téléphoniques. Les pylônes activés par M. Eloy sont éloignés de plus de 30 km », a ajouté David Grimaux, qui précise que 170 km ont été parcourus par les chiens pisteurs, que les recherches se sont étendues sur 180 km2 et que 70 km2 ont été vérifiés grâce à l’hélicoptère. Si de nouveaux éléments concrets sont découverts, les recherches sur le terrain pourraient reprendre très rapidement, ont assuré les autorités qui prennent ce dossier très au sérieux. « Aucun élément ne laisse supposer que M. Eloy s’est déplacé en empruntant les transports en commun. S’il est encore dans les Fagnes, il doit se trouver dans un endroit particulièrement difficile d’accès, sinon, les policiers ou les centaines de bénévoles présents l’auraient déjà retrouvé », conclut David Grimaux.

Le porte-parole de la cellule disparition a également mentionné les différentes informations qui parvenaient à la famille sans avoir été vérifiées par la police, telle que la présence présumée de Pierre Eloy dans un abri, puis aux abords d’une rivière. « Beaucoup de gens se désignent comme expert et donnent malheureusement des informations erronées à la famille. »

« On espère encore le retrouver vivant »

À la question de savoir si les secours recherchaient toujours une personne « vivante », la réponse a été claire. « Plus les jours passent, plus le risque qu’on retrouve l’homme en bonne santé diminue, mais on a affaire à quelqu’un qui était physiquement en bonne condition. Monsieur Eloy est capable de marcher 15-20 km sans problème même si les nuits sont un peu froides. Donc bien sûr on espère le retrouver vivant, mais dans cette matière les efforts sont identiques quand il s’agit de rechercher une personne vivante ou décédée, c’est surtout de permettre aux familles d’avoir des réponses à leurs questions. Donc les moyens sont exactement les même dans les deux cas ».

L’armée ?

Les enquêteurs n’ont pas écarté totalement l’hypothèse de faire intervenir l’armée pour aider à retrouver le disparu, mais pas dans un premier temps. « Pour l’instant, l’armée n’a pas été engagée car on bénéficie de forces en suffisance et en ce moment nous n’avons pas d’autres zones concrètes où l’on pourrait engager des forces. Mais si dans le dossier, à un moment donné, on estime que ce sont les militaires qui sont le plus adéquats pour aider, on fera appel aux militaires sans aucun doute. »

De son côté, la zone de police des Fagnes, qui couvre les communes de Spa, Jalhay et Theux, invite les bénévoles à se signaler et à respecter certaines règles. « Vu la difficulté que représente le terrain qui est très encaissé, on demande aux bénévoles d’être munis de bonnes chaussures et de porter un gilet fluo. On insiste aussi pour que les civiles quittent la zone boisée pour 18h00 et l’arrivée des chasseurs », a souligné Jean-Marie Paquay, le chef de corps.