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Doische: son ouvrier décède, une peine de probation requise

L’auditorat du travail a réclamé, mercredi, devant le tribunal correctionnel de Namur, une peine de probation autonome à l’encontre du patron d’une entreprise de toiture accusé d’homicide involontaire par défaut de prévoyance et de précaution.

Le 28 avril 2017, Marcel L., la cinquantaine, travaillait pour la société de Quentin C. sur un chantier de placement d’une nouvelle toiture sur un hangar à Vodelée (Doische). Alors qu’il ne devait effectuer que de la manutention, il a décidé d’épauler les autres travailleurs en l’absence de Quentin C. en montant sur le toit pour installer des plaques en métal. Il a plu, l’homme a glissé et chuté d’une hauteur de huit mètres, perdant la vie.

Mercredi, Quentin C., le patron et ami de Marcel était présent devant le tribunal correctionnel de Namur pour s’expliquer au sujet de divers manquements et préventions : absence d’analyse des risques dans le cadre du chantier, manque d’information sur les risques liés à celui-ci, manque de dispositifs de protection des travailleurs et homicide involontaire par défaut de prévoyance et de précaution.

« Il n’était pas prévu qu’il monte sur le toit ce jour-là, il devait juste effectuer de la manutention. Placer un échafaudage sur ce chantier n’avait pas de sens, il aurait été impossible à lier. Le matériel pour installer une ligne de vie était dans la camionnette. Il a plus ce jour-là et l’accident est survenu. Depuis, je suis beaucoup plus strict par rapport à mes travailleurs », a expliqué Quentin C.

Pour l’auditorat du travail, la faute est bien celle de ce dernier : il aurait dû surveiller le chantier. « L’emploi d’une nacelle ou l’installation d’une ligne de vie auraient permis d’éviter le drame. Tout comme le fait de mieux préparer le chantier et de le sécuriser. »

L’auditeur du travail réclame une peine de probation autonome incluant une formation sur la sécurité sur le lieu de travail accompagnée d’une amende de 100 euros majorée des décimes additionnels à l’encontre du patron

L’avocat de Quentin C. conteste l’absence de dispositif de protection et demande une suspension probatoire du prononcé de la condamnation pour son client.

Jugement le 23 octobre.

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