La Cour de cassation refuse de casser la condamnation de Hakim, un combattant de l’EI originaire de Vilvorde et parti en Syrie


Hakim E. était membre de Sharia4Belgium et est parti en 2012 en Syrie. Le 14 janvier 2013, il a téléphoné à sa compagne en Belgique pour lui raconter qu’il avait abattu un otage parce que son frère n’avait pas payé la totalité du montant exigé. « J’ai tiré une balle dans sa tête, pang ! «, a-t-il affirmé alors que son téléphone était sur écoute.
Il est revenu en Belgique le 3 avril 2013, blessé à la tête lors d’une attaque à la grenade. Il a été arrêté et a fait des aveux détaillés. Mais ses avocats se demandent s’il s’est bien rendu compte de ce qu’il a dit, vu son état mental.
En première instance, le jeune homme a été considéré comme responsable de ses actes et, en février 2017, il a été condamné par le tribunal correctionnel à 28 ans de prison et 10 ans de mise à disposition pour assassinat terroriste. Il a fait appel, ses avocats souhaitant un examen psychiatrique approfondi. La cour d’appel a alors ordonné sa mise en observation dans l’annexe psychiatrique de la prison de Saint-Gilles. Mais le collège d’experts désigné pour interpréter les données récoltées n’a pas terminé sa mission à la suite d’un désaccord avec les avocats de Hakim E., qui exigeaient la présence de leur propre expert. La cour a finalement considéré que le prévenu était bien responsable de ses actes et l’a condamné à 28 ans de prison ainsi qu’à une mise à disposition du tribunal de l’application des peines pendant 15 ans.
Ses avocats ont introduit un pourvoi en cassation pour une violation des droits de la défense, mais la Cour l’a rejeté mardi.
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