Cannabis à la menuiserie à Dison: le Troozien minimise son rôle


La défense du Troozien de 38 ans a reconnu la participation de leur client dans les plantations de Schaarbeek et Tervuren, mais a insisté sur le fait que le trentenaire s’était contenté de donner quelques conseils par téléphone quant à l’arrosage des plants et à leur coupe.
La défense a par contre admis une participation très active du prévenu dans la plantation de Trooz dont il s’est occupé de A à Z à la demande d’Ilker. K., un des présumés dirigeants de l’organisation criminelle et par ailleurs son beau-frère. Malgré son rôle d’expert, il a reconnu que la première récolte avait été un fiasco et la seconde avait, elle, été saisie par les enquêteurs.
Il a également reconnu avoir payé à deux reprises le loyer de l’entrepôt de Dison, avoir aidé au démantèlement de la plantation de Baelen mais a contesté toute implication dans celle de Herve. Au regard d’un «costume plus petit que celui qu’on veut lui faire porter dans ce dossier», la défense a sollicité une peine de travail, arguant comme d’autres plaideurs que les «hommes de 2016, qui ont commis les faits, sont désormais très différents quatre ans plus tard.»
Le dernier des trois prévenus impliqués dans l’incendie volontaire survenu en septembre 2016 dans l’entrepôt de Dison, qui abritait une des sept plantations, a pour sa part nié avoir été présent au moment des faits mais également à tout autrement moment. Il sollicite son acquittement pour toutes les préventions mises à sa charge dont celle de «participation à une prise de décision dans le cadre d’une organisation criminelle», une prévention contestée par l’ensemble des prévenus.
Une indemnisation à hauteur de 1,5 million d’euros?
Une prévention aux conséquences importantes en matière civile puisque les prévenus pourraient être condamnés à indemniser «in solidum» les parties civiles à savoir le propriétaire de la menuiserie mais également trois pompiers, dont un gravement touché, à concurrence de 1,5 million d’euros, somme correspondant aux confiscations par équivalent sollicitées par le parquet et qui représente les actifs illégaux découlant de cette organisation criminelle.
Une prévention contestée par l’ensemble des prévenus mais les parties civiles estiment que la lecture d’un arrêt de la cour de cassation rendu en 2014, plaidée par la défense, est tronquée car des fautes communes ou concurrentes peuvent être reprochées aux différents prévenus, fautes pouvant être le lien causal avec la prévention d’incendie volontaire.
Le magistrat fédéral a également précisé, dans sa réplique, la prévention d’organisation criminelle telle que retenue dans le cadre du présent dossier en évoquant la participation passive mais aussi une série de prises de décisions à différents niveaux afin de poursuivre les 15 prévenus de ce chef.
Le jugement sera rendu le 31 mars.
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