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Un appel aux dons de sous-vêtements lancé pour aider les femmes battues

Le Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB) a lancé pas plus tard que ce lundi un appel aux dons de sous-vêtements pour les femmes qui ont dû fuir la violence de leur conjoint et sont actuellement hébergées dans des refuges. Voici comment vous pouvez aider toutes ces femmes battues qui du jour au lendemain se retrouvent sans rien…

« Dans les refuges pour femmes battues, les victimes arrivent souvent en ayant fui sans que leur agresseur ne puisse voir qu’elles s’en vont. Elles prennent un petit sac, mais elles ne commencent pas à prendre des petites culottes et des soutiens-gorge. En général, il y a assez de vêtements parce que les gens pensent souvent à donner des vêtements qu’ils ne mettent plus ou qui sont passés de mode. En revanche, on ne pense jamais aux sous-vêtements parce que, d’abord, c’est assez intime, mais, le problème, c’est que ces femmes ont toutes sortes de tailles différentes et, forcément, les refuges ne peuvent pas avoir à disposition suffisamment de sous-vêtements. Comme nous travaillons avec le terrain et que nous essayons de voir quels sont leurs besoins, ce grand besoin de sous-vêtements est apparu ; d’autant plus à Bruxelles, maintenant qu’on a ouvert un hôtel grâce à la secrétaire d’État pour pouvoir protéger ces femmes qui arrivent en période de confinement », contextualise Sylvie Lausberg, présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB) suite au lancement d’un appel aux dons de sous-vêtements pour aider les femmes battues qui ont fui la violence de leur conjoint.

« On ne pense pas du tout aux conditions dans lesquelles elles doivent partir »

« Les femmes se rendent compte que c’est peut-être le bon moment pour partir parce qu’il y a un peu plus d’informations aujourd’hui sur les possibilités de se faire aider par les pouvoirs publics quand on est victime de violences au domicile ou dans une relation. D‘une part, il y a plus de femmes qui se signalent, d’autre part, il y a plus de places puisqu’on ouvre des places en ayant identifié le problème de la recrudescence ou de l’aggravation des violences en période de confinement et la demande de sous-vêtements montre bien qu’on ne pense pas du tout aux conditions dans lesquelles ces femmes doivent partir ; elles prennent peut-être leur carte de banque, leur téléphone, un pull, une écharpe et, puis, c’est tout. Elles peuvent mettre leurs vêtements pendant plusieurs jours avant de les laver, mais, par contre, pour les sous-vêtements, ce n’est pas possible », ajoute la présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB).

Et Sylvie Lausberg de souligner le magnifique élan de solidarité en cours : « Je dois vous dire que les réponses sont incroyables, les femmes sont d’une solidarité inimaginable, il y en a qui nous disent « Je n’ai pas de sous-vêtements, mais je vais donner de l’argent ». Au fond, avec cette demande de sous-vêtements, on se rend compte tout ce que cela suppose de partir, c’est quand même le rapport au corps, à l’intimité, et je suis vraiment très touchée quand je lis tous les messages qu’on reçoit. Maintenant, on doit trouver une manière de les récolter, cela suppose un peu de logistique, mais on est en train de s’organiser. J’ai demandé à ma collaboratrice de répondre à chaque message et de prendre note de la commune où habite chaque donatrice. Sur Bruxelles, on espère avant la fin de la semaine pouvoir faire le tour des donatrices qui se trouvent dans le centre-ville puisque le Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales s’y trouve ».

Pour les donatrices bruxelloises, vous pouvez déposer ou envoyer par la poste les sous-vêtements demandés au 27-28 Boulevard de l’Abattoir, à Bruxelles-Ville, qui est l’adresse du Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales.

Pour les donatrices wallonnes, vous pouvez déposer ou envoyer par la poste les sous-vêtements demandés au 43 rue de l’Olive, à La Louvière, qui est l’adresse de Solidarité Femmes.

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