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Jusqu’à 5 ans de prison dans le cadre du réseau de cannabis démantelé après l’incendie de la menuiserie à Dison

Le parquet avait requis des peines allant jusqu’à 10 ans de prison dans le cadre du trafic de cannabis mis au jour en 2015, lors de l’incendie de la menuiserie Locht de Dison. Mais le tribunal a été moins sévère. Les deux dirigeants du réseau écopent de 5 ans de prison avec sursis pour la moitié. Et des peines s’échelonnant entre 24 et 40 mois, toutes avec sursis, ont été prononcées pour les 13 autres prévenus.

Le 5 septembre 2015, l’ancienne menuiserie Locht à Dison était la proie des flammes et complètement détruite par un incendie manifestement criminel. Dans les décombres, on devait découvrir ce qui était une plantation de cannabis. L’enquête qui a suivi a permis de mettre la main sur une vaste organisation criminelle qui exploitait ou avait exploité quelque sept plantations différentes, dans des lieux aussi dispersés que Schaerbeek, Tervueren, Trooz, Herve, Baelen, Theux, et Dison.

Plus d’1,5 million de bénéfices !

Quatre ans plus tard s’est tenu devant le tribunal correctionnel le procès de 15 prévenus dans cette énorme affaire, dont l’instruction avait pris plusieurs audiences. Ils étaient quinze prévenus, tous d’origine étrangère, sauf deux frères, un Disonais et un Baelenois. Le Procureur du roi, M. Guerra, s’était attaché à démontrer tous les liens qu’il y avait entre eux et leur implication dans une organisation criminelle structurée en vue de faire des profits illégaux. Et ceux-ci ne sont pas minces, puisqu’on estime à plus d’1,5 million d’euros les bénéfices engrangés pour une seule récolte, plus de 200.000 euros en liquide étant saisis au total chez plusieurs d’entre eux, ainsi que des véhicules luxueux et des armes chargées.

Des peines de 10 ans de prison avaient été requises contre deux d’entre eux, considérés comme les dirigeants de cette organisation criminelle, Iker Koyuncu 42 ans, de Trooz, et Mitat Parlak, 46 ans, de Manhay. Des peines allant de 3 à 7 ans de prison avaient été réclamées pour les autres, dont Christophe Wechseler (49 ans) de Dison et son frère Vincent (50 ans) de Baelen, qui risquaient respectivement 5 et 4 ans de prison.

Les peines finalement prononcées sont moindres : 5 ans avec sursis pour la moitié pour Koyuncu et Parlak, reconnus comme dirigeants d’une organisation criminelle, et des peines s’échelonnant entre 24 et 40 mois, toutes avec sursis, pour tous les autres. Les deux frères Wechseler écopent de 40 et 30 mois avec sursis.

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