« La coopérative est un modèle disruptif »


Stephan Vincent est Carolo et fier de l’être. Poussé par l’envie de faire quelque chose pour sa ville et ses concitoyens, il a œuvré au lancement de Coopéco qui se définit comme un « super-marché participatif ». « Je suis très attaché à ma région qui est en grande difficulté. J’ai eu envie d’amener ma pierre à l’édifice. Pourquoi le bio et le local seraient-ils uniquement réservés à ceux qui en ont les moyens ? », s’interroge-t-il. Il y a 3 ans, quelques citoyens se sont réunis avec l’envie de créer quelque chose « pour que le Carolo mange bien ». Suit alors la création de paniers alimentaires dans un garage. « Pendant 1 an, on a travaillé comme ça puis on a eu l’opportunité d’ouvrir un petit magasin. Ça a démarré en tant qu’association de fait avant d’évoluer vers une coopérative à finalité sociale », ajoute-t-il.
Ici, une famille de Charleroi, comme il l’explique, peut trouver tout pour manger, se laver et nettoyer sa maison. Le système fonctionne avec des bénévoles qui se réunissent en « caddie » : un caddie s’occupe des finances, un autre de l’accueil, de la communication… « Chaque caddie travaille avec des coopérateurs, un animateur et un co-animateur qui se réunissent chaque mois pour coordonner le travail des caddies. Chacun fait ça sur son temps libre », poursuit Stephan Vincent.
Des parts suspendues
Pour rejoindre la coopérative, deux conditions : payer 25 euros pour une part à vie et donner de son temps, 3 heures par mois, pour le magasin qui est accessible aux coopérateurs.
Modèle duplicable
Pour lui, l’avenir de la Wallonie devrait incontestablement passer par des modèles plus coopératifs. « Le modèle est duplicable, comme l’ont fait Oufticoop (à Liège) ou Vervicoop (Verviers), avec des variantes. Notre objectif est celui de l’éducation permanente et de la prise de conscience de la complexité de la filière alimentaire. La coopérative, c’est un modèle de gouvernance particulier qui fonctionne. On avance en fonction de l’énergie du groupe. Pour nous, l’alimentation, c’est essentiel et tout le monde devrait avoir accès à une alimentation de qualité. Je pense qu’on peut dire que nous sommes devenus une référence sur le territoire de Charleroi. On a même été récompensé d’un Beffroi de Cristal. On est un modèle disruptif, avec de la bienveillance, le respect de la différence de l’autre et le respect des idées aussi farfelues soient-elles. Aujourd’hui, on est 440 coopérateurs alors qu’on est parti de rien », conclut-il, rappelant que Coopéco a même sa propre bière, faite par la Brasserie Renaux-Lefebvre de Souvret.
A noter : Coopéco est ouvert le mercredi, le vendredi et le samedi avec, actuellement, un test sur le dimanche.
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