Kragh Andersen cueille la victoire, journée sereine pour Roglic: ce qu’il faut retenir de la 14e étape du Tour de France (vidéo)


Moins redoutable que la veille, la journée ne s’annonçait pas reposante pour autant. Des cols dans sa première partie et deux côtes décisives dans le final, un menu qui ne pouvait que motiver les baroudeurs à partir de loin, ou les puncheurs à profiter des derniers tremplins.
Pas de grande offensive à noter, c’est un duo composé de Küng et Theuns qui s’extirpait, prenant rapidement du champ. Au peloton, les Bora, imprimaient un tempo soutenu en vue du sprint intermédiaire placé très tôt, permettant à Sagan de grappiller quelques unités par rapport à Bennett, mis en difficulté et décramponné.
Dans le col du Béal, un Küng supérieur poursuivait seul mais s’inclinait lui aussi à 80 bornes du but. Bora et CCC unissant leurs efforts à l’avant, Bennett et ses équipiers abdiquaient toute prétention de réintégrer le groupe principal fort de 90 hommes. Cadenassant la course, Bora cédait le relais à Jumbo-Visma puis Ineos en vue de la côte de la Duchère où Benoot prenait l’initiative.
Parti seul, le Gantois ne bénéficiait d’aucune clémence, repris et relayé par Kämna dans la côte de la Croix-Rousse. Son principal mérite ? Provoquer la réaction des hommes forts, De Gendt d’abord, Alaphilippe et Hirschi à sa suite. Une vraie bagarre, contrôlée par les Jumbo et Wout Van Aert qui ramenait tout le monde. L’instant décisif où tout le monde temporise était mis à profit par Kragh Andersen pour jouer son va-tout dans les trois derniers kilomètres
Un timing parfait du Danois, parfaitement protégé par ses équipiers qui perturbaient la poursuite. Il pouvait donc savourer ce break victorieux, Sagan échouant par contre à la 4e place, avec trop peu de points à la clé en regard de la débauche d’effort du jour. À l’inverse, Roglic pouvait s’estimer satisfait d’une journée sans initiative à prendre, sans danger à éviter.
L’homme du jour
Sören Kragh Andersen symbolise parfaitement l’esprit de sa formation. À 26 ans, le Danois s’offre une étape du Tour, son plus beau succès à ce jour même s’il avait déjà remporté Paris-Tours et une étape du Tour de Suisse en 2018, ainsi qu’une étape de Paris-Nice (contre-la-montre) juste avant le confinement.
L’équipe du jour
Le collectif Sunweb n’en finit plus d’impressionner : cette manière offensive de courir, au nom du collectif avec une saine émulation entre les coureurs apporte un vent de fraîcheur. Mention également au gros boulot fourni par Bora pour éliminer Bennett et les autres sprinters, même si le résultat chiffré n’était pas à la hauteur.
Le Belge du jour
Comme il l’avait confié, Tiesj Benoot se sent de mieux en mieux sur ce Tour, estimant qu’il ne lui manque plus grand-chose pour pouvoir briguer une victoire. Dans l’agglomération lyonnaise, le coureur Sunweb a ouvert les débats, placé la première banderille et participé une nouvelle fois au succès collectif des siens.
Le battu du jour
Quel est le vrai battu, entre Sam Bennett largué suite au travail de sape des Bora et Peter Sagan qui lui a certes repris des points au classement du maillot vert mais sans doute moins qu’escompté ? Même si l’Irlandais risque encore de souffrir dans les Alpes, il totalise toujours 43 unités de plus que le Slovaque (262 contre 219).
Le chiffre du jour
8. La dernière arrivée à Lyon remontait à huit ans, en 2013 lorsque Matteo Trentin y avait remporté la 14e étape. À 23 ans le jeune Italien d’Omega Pharma – Quick Step avait devancé au sprint Michael Albasini pour s’offrir son premier succès professionnel, si l’on excepte la kermesse de Gullegem (2012).
L’image du jour
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