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Seconde vague de tests au Covid-19: les équipes retiennent leur souffle au Tour de France

La route du Tour s’empourpre, au fil d’une pandémie qui colle aux roues du peloton et prend la couleur des petits pois disséminés sur le maillot du meilleur grimpeur.
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Dans les pentes verdoyantes du Grand Colombier, juge de paix de l’étape dominicale, le public n’était pas le bienvenu, la préfecture de l’Ain en ayant interdit l’accès pour raisons sanitaires. Un huis clos qui contrastait singulièrement avec la foule pressée la veille, dans les bosses de La Duchère et de la Croix-Rousse, promontoires lyonnais noirs de monde.

Une incohérence relevée par les coureurs eux-mêmes. « J’adore rouler au milieu des supporters mais Lyon est une zone rouge. Samedi, ce n’était vraiment pas sûr », estimait Tom Dumoulin (Jumbo-Visma), pour le moins interloqué. « Je ne suis évidemment pas un expert du corona mais tout cela avait l’air un peu bizarre… », admettait Oliver Naesen (AG2R). « Il y avait beaucoup de monde dans les côtes, même s’il m’a semblé que la plupart des spectateurs étaient masqués… »

Seconde vague de tests

Le Tour avance à tâtons, « au jour le jour » comme le précise le concepteur du tracé Thierry Gouvenou (ASO), qui n’oublie évidemment pas que les résultats de la dernière vague massive de tests de dépistage PCR (pratiqués dès hier au cœur de la bulle course, pour offrir un vrai jour de repos aux coureurs ce lundi) seront connus mardi matin, juste avant le départ de la 16e étape vers Villard-de-Lans. Pour rappel, les équipes Ineos, Mitchelton, AG2R et Cofidis avaient frôlé la correctionnelle la semaine dernière, en Charente, mais les compteurs sont remis à zéro.

La menace reste toutefois claire : deux cas positifs décelés au sein d’une même équipe (staff de 30 personnes, coureurs compris) équivaudront à l’exclusion de l’épreuve. Pas forcément discipliné (souvenons-nous de l’ascension de Peyresourde, il y a neuf jours), parfois rétif à l’idée de porter le masque, le public sera-t-il admis dans les Alpes, dans les Vosges et, plus épineux encore, dimanche prochain, à Paris ?

La décision appartient aux préfets des départements qui seront successivement traversés. Pour Thierry Gouvenou, tout est question de bon sens. « Nous vivons avec le virus depuis sept mois, nous n’avons pas d’autre choix que de nous adapter presque en temps réel. Chez ASO, nous le faisons depuis Paris-Nice, en mars dernier, en concertation étroite avec les autorités sanitaires du pays. À ce stade, aucune décision n’a encore été prise quant à la présence du public sur les Champs. Nous n’en sommes pas encore là, la seule priorité étant que la course aille à son terme ».

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