Tensions au Mouvement Réformateur: le MR réunit ses parlementaires pour leur soumettre une proposition de sortie de crise


Vincent De Wolf, bourgmestre d’Etterbeek et président de l’intergroupe parlementaire, doit y présenter la proposition destinée à améliorer la gouvernance du parti, dégagée plus tôt dans la journée au cours d’un Bureau politique houleux, à charge pour les parlementaires de l’approuver ou, au contraire, de la rejeter.
Ce que contient précisément ce texte reste mystérieux même si l’on sait que la mise en place d’un G9 composé d’un groupe de ténors pour encadrer Georges-Louis Bouchez a été évoquée.
«C’est une réunion ouverte et démocratique. La position du Bureau va être soumise aux parlementaires» qui devront se prononcer sur la future oranisation du parti, a expliqué Vincent De Wolf à son arrivée.
«Il s’agit d’une étape importante dans la réparation et la reconstruction du MR qui devrait nous permettre de repartir du bon pied», a de son côté souligné l’ancien ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine.
L’heure serait donc à l’apaisement, loin des déclarations au bazooka du matin. «Il faut mettre les rancoeurs de côté pour trouver des solutions», a ainsi estimé le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet. «La situation est grave mais nous devons sortir de cette crise par le haut et montrer que nous sommes soudés», a-t-il ajouté.
«L’idée, c’est d’avoir une position consensuelle autour de la proposition dont on a discuté en Bureau et qui consiste à passer d’une hyper-présidence à une présidence car il n’existe pas d’homme providentiel», a abondé le chef de groupe MR à la Chambre, Benoît Piedboeuf.
«Le problème, ce n’est pas l’avenir de Georges-Louis Bouchez mais de savoir ce que l’on veut que le MR soit demain», a de son côté souligné Sabine Laruelle.
Particulièrement acerbe lundi matin, elle appelle notamment à une révision des statuts. «Il faut revoir la gouvernance. Il faut tout remettre à plat et oser se poser les questions difficiles pour construire quelque chose de plus sûr», a-t-elle dit.
«J’espère qu’on trouvera une solution en respectant les talents de chacun», a enfin indiqué le ministre wallon du Budget, Jean-Luc Crucke. «Nous sommes des libéraux. Nous devons travailler pour l’intérêt général et non pas pour notre intérêt personnel», a-t-il ajouté en rappelant que «certaines cicatrices ne disparaissent jamais».
Aura-t-il été sensible aux excuses présentées par Georges-Louis Bouchez à l’entame de la réunion? Et ce dernier parviendra-t-il à sauver sa présidence? Son sort, lundi soir, est entre les mains des parlementaires du parti.
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