Un nouvel objectif fixé par la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden: dès 2021, la police devra contrôler chaque année un conducteur sur trois!
En plus des caméras ANPR qui lisent nos plaques de voiture et détectent le moindre manquement, en plus des radars NK7, radars-tronçons et autre Lidar, la nouvelle ministre demande à la police d’être plus présente sur nos routes pour nous contrôler. Parvenir, comme elle l’espère, à contrôler 1 conducteur sur 3 par an, ce serait un fameux changement puisque la dernière étude de Vias sur le sujet (2018) indique qu’à peine 1 conducteur sur 5 est contrôlé chaque année. « On est à 19 % alors que la moyenne européenne est de 28 % », précise Benoît Godart, porte-parole de Vias.
Contrôler pour contrôler ? Non ! La ministre Verlinden vise, de cette manière, à diminuer le nombre de blessés et de tués sur les routes. « En 2019, 4 millions d’excès de vitesse ont été enregistrés et la police a effectué 1,6 million de contrôles d’alcool et 600.000 contrôles de drogue, dont respectivement 2,48 % et 0,86 % étaient positifs.
Pas moins de 37.821 accidents avec dommages corporels ont été enregistrés, avec 631 morts et 3.625 blessés graves. Nous sommes loin d’atteindre l’objectif européen qui vise à réduire de moitié le nombre de tués sur les routes d’ici 2030. Dès lors, la police ciblera en priorité les infractions routières qui sont à l’origine des accidents mortels ou graves : excès de vitesse, conduite sous influence de drogue et de stupéfiant, utilisation du GSM au volant, non-port de la ceinture de sécurité, mauvaise utilisation des sièges pour enfants,…
Police de la route : renfort
La ministre y mettra les moyens. «La police fédérale de la route sera mobilisée pour contribuer en priorité à ces objectifs. C’est pourquoi elle sera renforcée en personnel». Voilà qui fera plaisir à certaines unités de la route, complètement à sec. Celle du Hainaut notamment.