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L’avis des experts

Sophie Lucas : « Oui, absolument, je le ferai mais en respectant l’ordre des priorités et je ne le suis pas, prioritaire. Je le ferai le plus tôt possible quand mon groupe sera prioritaire. Pour trois raisons : d’abord, de manière purement égoïste, pour me protéger car il y a eu des malades sévères dans toutes les catégories d’âge. Je le ferai aussi pour les autres en espérant que nous atteindrons une proportion suffisante de la population immunisée par la vaccination. Cela permettra de réduire la fréquence des maladies sévères chez les autres, et je participerai ainsi à l’effort collectif. Enfin, je le ferai car je comprends comment fonctionnent les vaccins. Je n’ai pas peur et je suis donc très enthousiaste. Je suis tellement convaincue, sur base de ce que j’ai appris, que les vaccins préviennent les infections que cela me pousse à dire « oui ». Mais je peux entendre les craintes des autres. On entend beaucoup de choses et chaque remarque mériterait une réponse spécifique et transparente. On me dit souvent que cela a été trop vite. Je réponds que non, cela a été aussi vite que possible, compte tenu de l’urgence de la situation. Toutes les personnes sur le terrain ont collaboré. On raconte que le virus mute. Mais tous les virus ARN ont tendance à muter tout le temps. C’est le cas du virus de la simple grippe saisonnière. Les essais de phase 3 montrent que les vaccins testés pour l’instant sont efficaces sur les virus circulant maintenant. Dans un an, dans deux ans, il faudra peut-être adapter les vaccins, mais ce n’est pas encore certain. On le fera si nécessaire. Les effets secondaires ? Tous les médicaments, tous les vaccins en ont. Seule l’eau n’en a pas. Ils sont mesurés en permanence et on peut estimer leur gravité. Les effets observés jusqu’ici sont tolérables et mineurs ».

Yves Van Laethem : « Je ne serai pas le premier bien sûr mais je mets mon bras tendu ! Ce serait un comble si je ne me faisais pas vacciner. J’ai 67 ans, je suis un peu hypertendu et, en plus, je suis président de la section vaccination au Conseil supérieur ! Je le ferai pour moi mais aussi pour les autres, pour ne pas encombrer le système de santé si je tombais malade. Sans oublier l’impact sur l’immunité de cohorte même si, c’est vrai, on ne sait pas si cela stérilisera votre pharynx et votre poumon. Mais cela aura un effet sur la baisse du nombre de transmissions et un coût moindre pour la société. Chaque jour, la Belgique dépense des millions en tests ? Un vaccin, ça ne coûte rien à côté ».

Simon Dellicour : « Je me ferai vacciner, quand ce sera mon tour car c’est aujourd’hui la porte de sortie la plus réaliste pour retrouver une vie la plus normale possible et sortir de cette crise globale qui impacte tous les secteurs de notre société. Il est important aussi de rappeler qu’on ne se vaccine pas seulement pour se protéger soi-même mais aussi pour protéger les autres et, en particulier bien sûr, les personnes les plus vulnérables ».

Philippe Devos : « Dans le cas présent, a priori, je suis hautement favorable. C’est une des techniques les plus sécuritaires jamais créées… 99 % des voyants sont au vert. Donc, oui, j’ai l’intention de le faire sauf si la publication des résultats de la phase 3 montre que cela présente des risques. Moi, j’ai déjà eu le Covid et si on me dit qu’on risque de faire une réaction très grave, j’utiliserai le principe de précaution. Il faudra donc analyser la balance des risques… »

Steven Van Gucht : « Je le ferai à partir du moment où ce sera possible pour moi car je n’appartiens pas aux catégories à risque. Je suis virologue et je sais comment cela fonctionne. C’est un produit plus sûr que bien d’autres comme les médicaments ou les antibiotiques. Peu d’inventions ont sauvé autant de vies que les vaccins. Je travaille quotidiennement sur la rage et je suis vacciné contre. Je peux vous dire que cela m’a déjà protégé plusieurs fois car on n’est jamais à l’abri d’un accident, dans nos recherches. Je le ferai aussi pour moi car je n’ai pas envie d’avoir des troubles chroniques comme la fatigue ou la perte du goût. Je le ferai pour protéger mes proches, comme mon père de plus de 70 ans avec qui j’ai envie d’aller au restaurant. Je le ferai pour la société en général. Au plus il y aura de vaccinés, au plus on pourra maîtriser le virus. Et on pourra rouvrir les restaurants, toute l’économie et libérer ces professions qui souffrent pour le moment ».

Jean-Luc Gala : « Non, je ne vais pas me faire vacciner. D’une part, je ne suis pas prioritaire mais d’autre part, j’ai eu le corona, j’ai été hospitalisé et j’ai manqué de mourir. Mais j’ai développé des anticorps. Il n’y a pas de raison pour moi d’avoir le vaccin ».

Marc Van Ranst : « Bien sûr, oui ! »

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