Enseignant décapité en France: enquête ouverte pour menaces sur un professeur ayant défendu Samuel Paty
« On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l’encontre duquel des menaces auraient été proférées », a indiqué à l’AFP le parquet de Versailles, précisant que « les faits ont été portés à notre connaissance par un tiers ».
L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Versailles depuis le 26 janvier.
Ces derniers jours, un enseignant de philosophie, Didier Lemaire, a indiqué dans plusieurs médias qu’il faisait l’objet de menaces après la publication d’une lettre ouverte dans l’Obs, peu après l’assassinat de Samuel Paty, et qu’il bénéficiait d’une « protection policière ».
Une source policière a confirmé la mise en place d’un dispositif de sécurisation non permanent, notamment aux abords de l’établissement.
Le service de la protection (SDLP), une unité notamment dédiée à la protection de personnes menacées, « n’a pas été chargé d’assurer sa sécurité », a précisé une autre source policière.
Après avoir été reçu lundi à l’académie de Versailles, il a été décidé que le professeur continuerait d’enseigner dans l’établissement, a indiqué à l’AFP le rectorat dans un communiqué.
« Conformément à sa volonté, l’académie assurera, en lien avec la préfecture des Yvelines, les conditions permettant son maintien dans l’établissement », a ajouté le rectorat.
« La situation a été prise très au sérieux et un signalement a été immédiatement effectué auprès du commissariat de Trappes ainsi que de la préfecture des Yvelines », explique également le communiqué.
Dans sa lettre intitulée « Lettre ouverte d’un prof de Trappes : Comment pallier l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme ? », M. Lemaire écrivait notamment le 1er novembre 2020 : « Professeur de philosophie à Trappes depuis vingt ans, j’ai été témoin de la progression d’une emprise communautaire toujours plus forte sur les consciences et sur les corps ».