Dans les coulisses du Tour de France avec Lise Burion
Ciné-Télé-Revue s’est glissé dans le sillage des équipes de la RTBF qui couvrent la Grande Boucle. Rencontre avec la seule femme de la bande et spécialiste des réseaux sociaux.

Quand nous la rencontrons près de la ligne d’arrivée, dans le coin des médias, Lise Burion, en short et lunettes jaunes estampillées RTBF, porte un panneau couvert de logos RTBF. Elle marche d’un pas pressé vers la "zone mixte". Couvrir le Tour de France, c’est aussi se familiariser avec un tas d’acronymes, de termes techniques. "Suivez-moi, c’est super-important", nous glisse-t-elle alors qu’elle se prépare à accrocher le panneau à une des barrières nadar située derrière les camions des chaînes. "C’est par ce serpentin que passera le podium du jour et comme la RTBF a les droits d'interviewer les "maillots", il faut venir tôt pour réserver sa place dans cette file", nous apprend-elle.
Et aussitôt elle repart d’un pas pressé vers le studio mobile. Quelques minutes plus tard, elle est scotchée devant l’écran de son ordi à fignoler son intervention en plateau avec Rodrigo. De Lise Burion, le public connaît d’abord sa voix, douce comme une belle histoire qu’on vous chuchote, et à la fois dynamique, de cette énergie qui vous bouscule. La voix radiophonique idéale.
Mais pas que. Lise est multitâche ; elle est aussi le chef d’orchestre du compte Instagram du service Sports de la RTBF sur ce Tour, elle en élabore les stories et nourrit l’interaction avec les internautes. "On essaie de prendre un maximum d’images sympas pour publier sur le compte Instagram. D’autres personnes travaillent aussi depuis Reyers pour les réseaux sociaux. Disons qu’on a commencé il y a deux ans l’interaction avec les internautes, mais là on progresse au niveau de la mise en images, on va chercher les tweets, les Instagram, les vidéos et on les incruste dans l’image pendant que Rodrigo commente la course."
Les réseaux sociaux devenus incontournables ont amené une autre dimension dans le commentaire du Tour de France. Lise est bien d’accord là-dessus : "C’est vrai qu’ils permettent de jeter un coup d’oeil par le petit bout de la lorgnette. De tous les sports, les cyclistes sont ceux qui utilisent le plus Twitter. Lance Armstrong a lancé le mouvement et cela est resté, je pense parce que c’est direct, facile. On voit quand même que certains commencent à bifurquer sur Instagram. C’est une source importante d’infos pour nous, journalistes, parce qu’on a accès à leur 'intimité', on les voit dans les chambres. En plus, les équipes ont des services réseaux sociaux qui fournissent de très chouettes vidéos."
Mais est-ce que ces sportifs sont accessibles en vrai ? "Oui, plus qu’au foot, où c’est très codifié. On amène tel joueur à tel endroit pour tel moment et puis l’attaché de presse vient le retirer de l’interview. En cyclisme, les coureurs passent la ligne d’arrivée et ils s’arrêtent. Il y a des micros, et ils répondent même s’ils viennent de monter un col hors catégorie. Oui, de manière générale, les coureurs sont très vite accessibles aussi envers le public. Quand ils sortent des bus, ils font beaucoup de photos, il arrive qu’ils donnent des bidons aux gens. Avec nous aussi ils sont sympas et très corrects, ils savent que cela fait partie de leur boulot", certifie Lise, qui alterne entre photos papier d’analyse, préparations de ses séquences. Le Tour de France se résume en un mot pour elle : "Intense à tous points de vue ! Au niveau du travail parce que le cerveau est très rarement coupé, mais aussi au niveau de l’émotion qu’on peut ressentir, que l’on voit sur le visage des coureurs. C’est le courage, le dépassement de soi !" Nous ne pouvions pas la quitter sans lui demander ce qu’elle ressentait d’être la seule fille de cette équipe embarquée sur le Tour. "Ah Ah. Eh bien ! Au moins je suis sûre que si on a un souci dans les hôtels, j’aurai toujours une chambre. Mes collègues s’arrangeront entre eux", lance-t-elle dans un grand éclat de rire. Mais blague à part, cette mordue de sport depuis l’enfance tient à préciser : "On ne m’a pas choisie parce qu’il fallait une fille dans l’équipe mais pour mes compétences, pour amener ce regard en coulisses, ce côté souriant. J’ai pris ma place dans la cellule vélo, mais je suis journaliste sportive avant tout." Les cyclistes et Twitter
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