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Lionel, ex-membre de la DSU, raconte les 15 ans passés dans l’unité d’élite de la police fédérale: «Les terroristes n’ont aucune règle, rien à perdre»

C’était il y a bientôt 5 ans, jour pour jour. Salah Abdeslam, l’ennemi public nº1, était arrêté dans une maison de Molenbeek. Les images de l’homme, vêtu d’un sweat blanc, blessé à la jambe, traîné hors de la maison par des policiers cagoulés, casqués, armés, ont fait le tour du monde. Derrière ces cagoules, sous les casques et les gilets pare-balles, les membres de la DSU. Ce groupe d’une quarantaine d’hommes d’élite surentraînés, que l’on appelle en dernier recours lors des prises d’otages, des Fort Chabrol, des perquisitions risquées dans les milieux de la drogue ou grand banditisme…

C’est leur quotidien et leur point de vue que Lionel D., ancien membre de l’unité retourné à la vie civile depuis 2017, a choisi de partager dans son livre. Avec les détails des missions qu’ils ont menées durant les jours les plus sombres de notre pays, pointé du doigt comme la plaque tournante des terroristes entre 2015 et 2016. De Verviers à Auvelais, en passant par de nombreux quartiers de Bruxelles, Lionel D. et ses hommes vont quasiment tous les jours interpeller des individus pouvant être liés de près ou de loin à la mouvance terroriste. Des returnees, des proches, des fidèles de l’Etat islamique…

Vous expliquez que l’assaut de Verviers, durant lequel on vous tire dessus à la kalachnikov, a été un tournant pour vous et pour l’équipe. C’est le moment le plus marquant de votre carrière ?

C’est une étape importante, c’est à partir de ce moment-là que l’on se rend compte qu’on a affaire à un autre ennemi, qu’on ne joue plus dans la même cour, que les règles ne sont plus les mêmes. Avant, on s’entraînait pour être une unité anti-terroriste mais le focus était dirigé vers la criminalité de droit commun, le grand banditisme. Et des dossiers « terro », on n’en avait pas et sûrement pas de cette ampleur. Là, on se rend compte que les personnages que l’on a en face de nous n’ont pas de règles, rien à perdre. Ça change l’aspect tactique, opérationnel, l’approche stratégique.

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Quelle différence y a-t-il entre les malfrats habituels que vous poursuiviez et les terroristes ? C’est la notion de la valeur de la vie et de la mort ?

Quand on travaillait sur de grands criminels, et quand mes collègues travaillent encore sur de grands criminels, à un moment ça s’arrête. Ils savent qu’ils risquent de perdre la vie ou d’être blessés grièvement. Il y a un point où ils se rendent compte que le jeu est fini.

Dans le cas des « terros », ils ont envie de mourir. Pas tous, parce qu’on en a chopés quelques-uns vivants qui n’avaient vraisemblablement pas envie de mourir mais la plupart se disent que c’est la fin. Pour nous, c’est beaucoup moins offensif, on doit protéger les tiers et nous protéger nous-mêmes. Et aboutir à la finalisation de la mission, qui reste l’arrestation du terroriste, de préférence vivant.

Quand Salah Abdeslam est arrêté rue des Quatre-Vents, vous vous retrouvez face à lui, qui est blessé à la jambe. Quel souvenir vous gardez de celui qui a été pendant des mois « l’ennemi public nº1 » ?

(…)

Retrouvez son interview complète en cliquant ICI.

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