Coyotes: «Je joue un curé aux petits plaisirs cachés»


À côté des jeunes visages de « Coyotes », la nouvelle série belge offre aussi un rôle à Philippe Jeusette, 56 ans, rendu célèbre par son personnage de Patrick Stassart dans « Ennemi public ». Interview.
« Je joue le Père Julek, le curé de la paroisse, un curé assez coloré, un personnage aux multiples facettes, il a ses secrets, ses petits plaisirs cachés et une attirance pour les dames… »
Quels secrets ?
Ils vont se révéler au fur et à mesure de la série, c’est un ancien catcheur, il est ambigu, est-il un vrai curé ou pas ? Il y a un doute et un secret que je ne divulguerai pas.
C’est votre premier curé ?
À l’écran, oui. J’en ai fait au théâtre mais je ne suis pas un habitué. Ici, je respecte le dress-code : petit col, petite croix.
Ce curé est un ancien catcheur, on vous verra sur le ring ?
Oui, c’était un vrai travail de répétition avec cascadeur et catcheur. Pour moi, un grand moment palpitant du tournage
Vous avez dû faire la diète ?
Non, mais un sérieux entraînement oui. J’ai dû apprendre la technique pour faire illusion dans les chutes, ça a été très physique. Et ça a beau être du show, on se fait des bleus.
Les plus anciens parlent parfois des « Galapiats » comme référence à « Coyotes », ça vous dit quelque chose à vous ?
Bien sûr que je m’en souviens, je suis assez vieux pour avoir vu la série à l’époque, au début des années 70. Je crois que « Coyotes » est plus trash mais je comprends la comparaison.
On dit que les séries se tournent très vite, parfois trop vite, c’est votre avis ?
Le leitmotiv, c’est l’efficacité, il faut faire des minutes utiles par jour. À mon avis, c’est trois fois plus vite qu’un long-métrage de cinéma. Donc, c’est moins confortable, il faut être prêt, avoir répété pour ne pas trop devoir recommencer. On le fait toujours quand même un peu, hein. Mais on n’est pas dans le luxe !
Coyotes s’est tourné sous le régime Covid, c’était compliqué ?
On a tourné en août juste avant que les conditions se dégradent, on est passé par le chas de l’aiguille. On a pu fait le tournage avec 80 personnes, cinq jours non-stop, et de très gros horaires. Chaque fois qu’on y retournait, il fallait faire un test. J’ai dû en faire 12. Mais rien n’a été pris à la légère. On a quand même connu une semaine d’arrêt et une mise en quarantaine à cause d’une contamination.
Vous n’avez pas été malade, vous-même ?
Non. Et là, j’ai reçu une première dose du vaccin. Disons que ça a quand même beaucoup pesé, il y a eu beaucoup de précautions, des repas à la cantine en petits groupes séparés avec des contraintes alors que ce n’est déjà pas facile en temps normal. Des masques aussi et un commissaire Covid qui était sur le plateau tout le temps. Les masques, seuls les acteurs pouvaient les enlever pendant le tournage.
C’est votre seconde série belge après « Ennemi Public »…
J’y ai un rôle moins important que dans « Ennemi Public ». Dans « Coyotes », les personnages principaux, ce sont les jeunes scouts. Dans ce thriller-ci, les adultes sont plus des faire-valoir pour mettre en confrontation la naïveté adolescente et le côté obtus des adultes. Mais j’ai été bluffé par les jeunes acteurs ici, une vraie énergie se dégageait d’eux.