Affaire Jürgen Conings: «Il peut facilement faire 40 morts dans une rue bondée», craint le criminologue Pierre Thys (ULiège)

Jürgen Conings a laissé une lettre d’adieu à sa compagne. Est-il possible qu’il se soit suicidé ?

Je ne le pense pas. Cela serait vu par lui comme un fameux échec, il aurait peur de passer pour un c… aux yeux de la population. Quand on voit combien il a préparé sa fuite, avec minutie, et en se donnant de gros moyens (armes), il est peu plausible qu’il baisse si vite les bras. Il a adopté une conduite de rupture (il laisse deux lettres, il abandonne ses médailles sur la tombe de ses parents…), c’est tout à fait compatible avec quelqu’un qui va commettre un acte grave. Il a franchi un pas et estime sans doute qu’il ne peut plus revenir en arrière. Il a l’air déterminé.

Pourrait-il renoncer à son projet de régler ses comptes avec les institutions et les virologues, comme il a menacé de le faire ?

Cela fait des semaines et des semaines qu’il prépare quelque chose. Pour nous, c’est le début d’un processus. Mais pour lui, il approche du but ultime. Je ne pense pas qu’il va vouloir abandonner si près du but. En revanche, il pourrait changer de cible.

► Le professeur Pierre Thys craint une catastrophe  : « Dans une rue bondée, il peut facilement faire 40 morts »

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