Un samedi finalement paisible à Bruxelles: fin de la manifestation, le calme règne au Bois de la Cambre


La Ville de Bruxelles s’était préparée à l’arrivée d’un grand nombre de manifestants sur son territoire ce samedi. Pas moins de neuf manifestations étaient annoncées : la Boum 3, la Manifestation européenne pour la liberté, le rassemblement de la Santé en Lutte ou encore la manifestation en soutien aux Ouïghours, la marche en soutien au militaire fugitif Jürgen Conings…
Rien que pour le Bois de la Cambre, trois rassemblements étaient prévus. Le collectif l’Abîme devait organiser la Boum 3 à partir de 16h. Finalement, cette nouvelle édition n’aura jamais eu lieu même si 1.600 personnes avaient indiqué leur participation sur la page Facebook de l’événement.
Dans le calme
Ni charge de police, ni de canon à eau, juste quelques tirs de grenades lacrymogènes à proximité du rond point Schuman: la troisième édition de la Boum au bois de la Cambre à Bruxelles et une manifestation européenne plus vaste, visant à dénoncer les mesures sanitaires qu’imposent les gouvernements pour lutter contre la pandémie de coronavirus, se sont déroulées samedi après-midi sans guère d’incident.
Les manifestants - un millier selon la police de Bruxelles, bien davantage selon l’estimation d’un journaliste de l’agence Belga - se sont d’abord rassemblés au bord du Bois de la Cambre, parmi les familles venues prendre l’air dans ce poumon vert de la capitale.
Cette «European Demonstration for Freedom & Democracy» voulait dénoncer les restrictions sanitaires, jugées «liberticides» par les organisateurs, également opposés à la politique vaccinale développée en Europe.
Ces deux mobilisations n’avaient pas été autorisées en raison de l’absence de garantie au niveau du respect des règles sanitaires, selon la Ville de Bruxelles.
Les participants se sont néanmoins rassemblés à partir de 14h00 près du kiosque du Bois de la Cambre, sans respecter les consignes de port du masque et de distanciation sociale. Ils provenaient de plusieurs pays européens (Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg, Pologne et Espagne notamment), comme en témoignaient les drapeaux que certains portaient.
Les Néerlandais étaient particulièrement nombreux, dont certains portaient des parapluies jaunes porteurs de slogan comme «peace», «freedom», «amour». Mais certains d’entre eux portaient la veste de treillis de l’armée néerlandaise - voire l’uniforme complet - et un béret,. L’un d’eux, un ancien Casque bleu, a expliqué à l’agence Belga «accompagner» ses compatriotes et jouer «en quelque sorte au service d’ordre».
Les pancartes et les slogans portaient pour la plupart le même message: «ni masque, ni vaccin». Et encore moins pour les enfants, ont lancé plusieurs orateurs.
«Je ne suis un cobaye», affichait le T-shirt d’une manifestante, ornée d’une seringue barrée.
Le testing ne trouve pas davantage grâce à leurs yeux, accusé de permettre aux firmes pharmaceutiques de gonfler leurs affaires. «PCR Test = Pharma Business Plan», proclamait une pancarte. «Les masques doivent tomber», indiquait une autre.
Contre toute attente, les manifestants ont pris, peu avant 17h00, la direction du quartier européen, encadrés par un dispositif policier (canons à eau, chevaux, hélicoptère,...) important - mais discret et mobile. Une marche émaillée de quelques jets de pétards, aux cris de «liberté».
A l’arrivée du cortège à proximité du rond point Schuman, peu après 18h00, quelques tensions se sont manifestées avec les policiers qui leur barraient la route. Selon la police, quelques grenades lacrymogènes ont été tirées. Certains médias ont fait état d’une arrestation, mais la porte-parole de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles, Ilse Van de keere, a précisé qu’il s’agissait d’une personne ivre qui a été prise en charge par les secouristes qui suivaient le cortège.
Les manifestants se sont ensuite dispersés, parfois en narguant la police mais aussi en prenant des selfies avec le barrage de policiers en arrière plan. Certains ont pris le chemin du Bois de la Cambre avant de rentrer.
Un porte-parole du collectif L’Abîme, qui organise La Boum 3, a expliqué vouloir réitérer l’expérience musicale diffusée sur les ondes de radio Vibration, tous les samedis soir afin de permettre à tout un chacun de faire la fête en de multiples endroits jusqu’à retrouver le droit de se rassembler et jusqu’à la réouverture des boîtes de nuit et des festivals.
Revivez les moments forts cette journée
20h30 : Le calme règne toujours, on semble se diriger vers une fin de soirée sans débordement.
20h22 : Les manifestants sont arrivés au Bois de la Cambre et ont été applaudis. Les lieux sont assez calmes.
20h05 : Les manifestants arrivent au Bois de la Cambre
19h40 : Les manifestants sont en route à nouveau vers le Bois de la Cambre. Ils sont toujours encadrés par la police. La moitié des manifestants ont déjà quitté le cortège. Ils sont de moins en moins nombreux dans le cortège.
19h08 : Certaines personnes ont décidé de se poser sur la rue et refusent de bouger. Cela provoque l’irritation des riverains qui ne peuvent plus accéder à leur rue. Les gérants d’un restaurant, également bloqué, demandent que tout le monde parte.
18h58 : Les affrontements semblent avoir été évités au rond-point Schuman. Certains manifestants appellent à retourner au Bois de la Cambre. Ils sont nombreux à rebrousser chemin selon notre journaliste sur place.
18h43 : Les manifestants se regroupent dans le parc du Cinquantenaire et continuent de scander « Liberté, Liberté ». Une petite bagarre a eu lieu entre des manifestants et des cavaliers de la police. Les cavaliers ont ensuite quitté la zone.
-18h25 : Quelques personnes s’énervent tandis que de nombreux manifestants tentent de les raisonner. Les manifestants décident de faire demi-tour et de retourner au Bois de la Cambre. « Pas de confrontation ! Demi-tour », indiquent les organisateurs aux personnes présentes sur place.
-18h19 : la police bloque l’accès au rond-point Schuman selon notre journaliste sur place. Les manifestants demandent que quelqu’un du parlement descende récupérer la pétition. Pendant ce temps, des manifestants ont commencé à jeter des objets.
-18h08 : le cortège arrive au rond-point Schuman
-18h : le cortège des corona-sceptiques poursuit sa route vers le quartier européen
-17h45 : La Boum 3 devait avoir lieu au Bois de la Cambre à partir de 16h mais il semblerait que la majorité des manifestants sont partis en direction du quartier européen. Le Bois de la Cambre est calme. Pour rappel, l’engouement autour de cette Boum 3 était retombé et la page Facebook de l’événement ne comptait que quelques centaines de personnes intéressées.
-17h33 : Deux à trois mille des personnes présentes au Bois de la Cambre pour protester contre les mesures sanitaires mises en place dans la lutte contre la pandémie ont pris, peu avant 17h, la route du quartier européen, a constaté l’agence Belga. La police, présente en nombre, encadre le cortège qui arpente les boulevards. Tout se déroule jusqu’à présent dans le calme.
-17h14 : les manifestants vont jusqu’au parlement européen pour remettre la pétition
-17h10 : Voiture de police, quatre chevaux et une moto en tête du cortège qui arrive à l’entrée du Bois de la Cambre
-17h00 : les manifestants se sont mis en cortège et se déplacent au rythme des différentes musiques dans la joie et la bonne humeur selon notre journaliste sur place.
-16h50 : Plusieurs centaines de personnes – 500 selon une première estimation de la police, mais davantage selon un journaliste de l’agence Belga – se sont rassemblées au Bois de la Cambre à Bruxelles. Des effectifs de police sont nombreux mais postés à distance du kiosque du Bois de la Cambre. La manifestation est en train de bouger dans le calme.
-16h42 : une dizaine de personnes en tenue de militaire sont réunies au Bois de la Cambre. Sont-ils là pour la marche de soutien à Jurgen Conings ? Quelques bruits de pétard ont retenti.
-16h30 : « Les tests PCR ne sont pas une technique de dépistage de masse car cela ne détecte pas les asymptomatiques », déclare Isabelle Duchateau, fondatrice belge de « Notre bon droit »
-16h25 : Un manifestant venu des Pays-Bas témoigne/ « Je suis là pour me faire entendre et éveiller les consciences. Le gouvernement est dirigé par Bill Gates et les grosses fortunes qui veulent juste contrôler la population. C’est la première fois que je manifeste. J’ai deux enfants et quand j’ai vu les décisions des politiques, j’ai pris peur pour ma liberté et l’avenir de mes enfants »
-16h05 : L’hymne « Danser encore » devenu « l’hymne de la liberté » est chanté dans différentes langues
-15h59 « On est là pour un futur libre pour les enfants. On n’est plus effrayé par un système contrôlé par les banques, les firmes pharmaceutiques. On va construire une meilleure societe. Arrêtez les faux tests, levez-vous pour vos droits, votre liberté et le futur de vos enfants », déclare un intervenant. La foule scande « Liefde vrijheid, geen dictatuur ».
-15h50 : les organisateurs font tourner une pétition qui a récolté déjà 160.000 signatures. Selon eux, le Green Pass européen est liberticide et l’Europe l’a approuvé sans savoir ce qu’elle signe. Les organisateurs appellent les dirigeants à démissionner.
-15h41 : Plusieurs intervenants défilent pour encourager les manifestants à « récupérer leur liberté », « ne pas servir de cobayes en se faisant vacciner ». Les manifestants sont venus principalement des Pays-Bas, de l’Allemagne, d’Espagne et de France.
-15h25 : Une personne prend la parole au Bois de la Cambre afin d’expliquer pourquoi les manifestants sont opposés au coronapass décidé par l’Union Européenne. Elle appelle à manifester pacifiquement.
-15h15 : certains manifestants sont là pour montrer leur soutien au militaire d’extrême droite en fuite, Jürgen Conings
-14h50 : les distanciations sociales et le port du masque ne sont pas respectés selon notre journaliste sur place
-14h30 : l’ambiance est bon enfant. Ce sont principalement des Hollandais qui sont présents ainsi que des Bruxellois venus profiter du soleil.
Feu vert pour la Santé en Lutte
Également sous le coup de 15h, mais à la gare centrale, la Santé en Lutte organise une manifestation des soignants. Le collectif réclame notamment un refinancement du système de soins en Belgique, davantage de budget pour les hôpitaux, une revalorisation salariale pour les ba salaires, et la levée des brevets sur les vaccins. Le rassemblement de la Santé en Lutte est le seul autorisé par le bourgmestre Philippe Close.
Au dernier moment, la manifestation Santé en Lutte a reçu une autorisation pour se déplacer. Vers 17h15, après les prises de paroles, les manifestants prendront la direction de la gare du Midi annoncent les organisateurs sur place.