À peine 5% des applications accessibles aux malvoyants, malgré une directive européenne


Selon la directive, les applications mobiles proposées par les communes, les services publics, mais aussi par les organisations et entreprises publiques doivent être utilisables par tous dès le 23 juin, quel que soit le handicap de l’usager. Or, la plupart des applications présentent des défauts qui empêchent d’accéder à certains services ou aux logiciels de synthèse vocale.
« Suivre un colis postal, faire un virement bancaire, prendre rendez-vous dans une administration et acheter un billet de train : toutes ces démarches se font par internet, et de plus en plus via des applications mobiles. Or, les statistiques montrent régulièrement qu’une partie de la population ne peut pas accéder à ces services », explique Harielle Deuheuy, chargée de projets nouvelles technologies chez Eqla.
Contrairement à d’autres États membres, la Belgique n’applique pas de sanctions aux organismes du secteur public dont les sites et les applications ne sont pas accessibles, déplore l’association. En France par exemple, une amende de 2.000 euros peut être infligée à une collectivité de moins de 5.000 habitants. La sanction peut monter à 25.000 euros pour certaines entreprises privées.
« Les services publics peuvent jouer un rôle de modèle. Cette directive vient les rappeler à leurs devoirs, car environ 25 % de Belges se retrouvent en situation de handicap sur le web. Qu’elles soient aveugles, malvoyantes, en situation de handicap auditif, physique, moteur, cognitif ou mental, les personnes à besoins spécifiques ne sont pas des citoyens à part, mais bien des citoyens à part entière », plaide la porte-parole d’Eqla, Rafal Naczyk.
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