Le MR veut entendre Olivier Maingain au parlement bruxellois: «Nous demandons que le nouveau titulaire vienne exposer ses ambitions»


L’ancien président de DéFI et bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert avait obtenu cette fonction lors des négociations gouvernementale de 2019 à Bruxelles entre le PS, Ecolo et DéFI, mais il n’a été désigné officiellement qu’au début de ce mois de septembre, par le collège de la Commission communautaire française (Cocof).
C’est que la création de cette fonction d’agent de liaison entre les institutions wallonnes et bruxelloises a fait couler beaucoup d’encre. Elle ne figure ni dans la Déclaration de politique régionale wallonne, ni dans la Déclaration de politique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et la ministre-présidente du collège de la Cocof, l’écologiste Barbara Trachte (Ecolo), n’a jamais masqué son faible enthousiasme pour concrétiser cet engagement.
DéFI avait précisé que la fonction de « délégué aux relations Wallonie-Bruxelles » était non rémunérée et avait pour mission essentielle de « recueillir les attentes et les propositions de la société civile afin de renforcer l’efficacité des institutions et des relations entre Bruxellois francophones et Wallons ».
Le MR (opposition) conteste frontalement l’agent de liaison. « Quelle sera sa mission exacte ? Quelle interaction aura-t-il avec les différents ministre-présidents des entités francophones ? Sur quelle base légale cette fonction repose-t-elle ? Quel coût budgétaire pour la Cocof ? », énumère le chef de groupe au parlement francophone bruxellois, Gaëtan Van Goidsenhoven.
« En outre, étant donné que ce poste sera manifestement entouré d’un secrétariat et de deux experts, qui seront probablement financés exclusivement par la Cocof, nous demandons que le nouveau titulaire vienne exposer ses ambitions, son programme et sa méthodologie devant le Parlement », expose l’Anderlechtois.
Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), avait déjà refusé que son institution contribue pour un poste qu’il estime « vide de sens ».
Les réformateurs dénoncent le « secret » ayant entouré la création de cette fonction et « l’opacité des décisions » qui y sont liées, « au mépris des principes de bonne gouvernance affichés par la majorité ». M. Van Goidsenhoven réclame pour le parlement francophone bruxellois « un droit de regard sur cette instance gérée au départ de la Cocof ».
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