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ÉDITO – Angela Merkel manque déjà à l’Europe

Certaines personnes sont tellement présentes et importantes, que c’est au moment où elles s’apprêtent à partir qu’on se rend compte de la place réelle qu’elles ont prise dans nos vies. Angela Merkel fait incontestablement partie de ces figures fondamentales de la construction européenne des années 2000. Quand elle est arrivée sur la pointe des pieds comme chancelière allemande voici seize ans, personne n’imaginait que son règne durerait autant et que son influence serait aussi large. Angela Merkel a incarné, pendant toute son ère, la force tranquille, la puissance, l’équilibre et le moteur de l’Europe. Et si elle nous a imposé la rigueur voire l’austérité budgétaire, elle a aussi été capable de porter des combats plus audacieux, comme l’accueil des migrants, la place de la femme en politique ou encore la solidarité européenne pour les pays les plus gravement touchés par la pandémie.

Dimanche, à l’occasion des élections législatives qui s’annoncent très indécises, elle passera la main à son successeur. Cette transition inquiète toute l’Europe. Car si le péril de l’extrême droite semble limité, il faudra que le nouveau chancelier s’impose rapidement. Histoire d’éviter que l’Europe, impactée par le Brexit, par la pandémie, par les poussées nationalistes et par les velléités des autres puissances mondiales, ne se dilue complètement en ces temps troublés. Qu’on l’aime ou pas, Angela Merkel a incarné cet équilibre, qui a aussi profité à la Belgique. Tout ce que l’Europe lui demande, c’est de transmettre à son successeur cet amour inespéré mais réel pour l’Europe.

Demetrio Scagliola, Rédacteur en chef

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