Humiliation publique en Chine: accusés d’avoir enfreint les mesures anti-Covid, ils sont forcés de défiler menottés dans les rues


Dans plusieurs vidéos, on peut apercevoir chaque « suspect » menotté dans le dos et escorté par deux policiers en combinaison blanche. Chacun porte une pancarte avec son nom et sa photo. Ils ont été accusés de transporter des migrants illégaux, les frontières du pays restant largement fermées en raison du Covid, rapporte le Guangxi News.
La Chine a pratiquement éradiqué le virus sur son sol depuis l’an dernier au prix de mesures radicales : limitation des vols internationaux, quarantaines obligatoires à l’arrivée, dépistages massifs et suivis des déplacements.
À l’apparition de cas, le pays impose de stricts confinements, comme à Xi’an (nord) où 13 millions d’habitants ont interdiction de sortir de chez eux depuis une semaine. Le gouvernement reste sur ses gardes, car toute épidémie pourrait menacer les Jeux olympiques d’hiver de février.
L’humiliation publique comme punition
Ce défilé a servi « d’avertissement », a rapporté le Guangxi News, qui s’est félicité de la nouvelle. L’humiliation publique fait partie des mesures annoncées en août par le gouvernement local pour punir ceux qui enfreignent les mesures sanitaires.
Mais la mesure s’est attiré les critiques d’autres médias officiels. Il s’agit d’une « grave atteinte à l’esprit de l’État de droit », fustige le quotidien Les Nouvelles de Pékin.
La Chine a interdit en 2010 ce type d’humiliation publique, après des décennies de campagnes menées par des défenseurs des droits de l’Homme. Mais la pratique tend à refaire surface ces derniers temps.
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