L’alarmante enquête menée par Greenpeace: la qualité de l’air est mauvaise dans deux écoles sur trois


Les établissements étaient tous du niveau primaire. L’air a été mesuré de la mi-novembre à la mi-décembre à trois endroits différents : à l’entrée de l’école, dans la cour de récréation et dans une salle de classe.
Les écoles participantes étaient plus en Flandre (64 %) qu’en Wallonie (19 %) ou à Bruxelles (17 %). Et si Greenpeace convient que la méthode volontaire de participation choisie n’est « pas pleinement représentative », l’échantillon est « géographiquement bien réparti dans tout le pays ». Suffisamment à ses yeux pour pouvoir en tirer de grands enseignements.
L’association se refuse à publier des résultats école par école, pour éviter des classements péjoratifs. Mais chaque établissement participant a reçu ses propres résultats, ainsi qu’une série de recommandations personnalisées.
Et au niveau des enseignements ? Le laboratoire spécialisé qui a piloté l’étude confirme que la proximité du trafic et les gaz d’échappement sont un « facteur déterminant » de qualité de l’air de l’établissement. « D’ailleurs, durant les heures d’école, la pollution augmente de 13 % en moyenne » dans chacun d’entre eux, à cause de l’activité automobile accrue.
Les écoles en zone urbaine ont, du coup, des résultats moins bons que celles situées à la campagne. Mais lorsque ces dernières sont implantées dans des rues étroites à fort trafic – dans des « rues canyon » – les résultats sont alors moins bons que celles d’écoles citadines situées dans des rues plus larges et moins fréquentées.
À l’entrée de l’école, 19 écoles dépassaient les normes européennes autorisées en termes d’émission de dioxyde d’azote, contre 60 qui avaient un taux juste inférieur à celles-ci et 99 qui se trouvaient dans une tranche plus intermédiaire mais tout de même assez élevée.
Dans les cours de récréation, 3 écoles étaient au-dessus de ces mêmes normes, contre 51 juste en dessous et 108 dans la zone un peu plus basse. Dans les classes par contre, aucun dépassement de normes n’a été enregistré, une école étant juste en dessous et 19 dans la tranche plus basse.
« La qualité de l’air extérieure est préoccupante ou mauvaise dans 61 % des écoles ayant fait l’objet de cette étude », résume Greenpeace. « La concentration est trop élevée dans plus de la moitié des cours de récréation. C’est trop élevé pour un tel endroit parce que les enfants qui jouent sont plus actifs, et leur respiration plus intense ».
Selon Catherine Bouland, professeur à l’ULB, cette pollution de l’air augmente, chez les enfants, « les risques d’asthme, d’allergies et de diabètes et a un impact négatif sur leur développement cognitif ».
Sur base de cette étude, Greenpeace appelle les autorités à repenser la mobilité, notamment aux abords des établissements scolaires.
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