L’édito de Guy Lemaire: l’écran nourricier
Il méritait mieux que ce trop discret et relatif succès public, porté par Isabelle Carré et Grégory Gadebois, le comédien qui n’en finit pas de monter.
Il raconte l’histoire d un cuisinier doué et orgueilleux qui, à l’aube de la Révolution, est congédié par son maître aristocrate pour avoir osé revendiquer une part de liberté de création dans ses plats. Il s’émancipera de sa condition en inventant un nouveau lieu de plaisir et de partage : le restaurant !
C’est un film plaisant à bien des égards, nécessairement gourmand et dont certaines répliques font mouche. « Du travail, de l’énergie et du beurre », assène le cuisinier Pierre Manceron qui prétend qu’il « faut faire vivre le goût et non le maquiller ». Il faut faire « jouir »…
On aurait apprécié de goûter sa création de pomme de terre (méprisée par les Nobles) à la truffe. La table a souvent inspiré le cinéma, jusque dans ses outrances (l’iconique « La Grande Bouffe » aura bientôt 50 ans).
Dans le genre, on peut revoir avec plaisir « Les Saveurs du Palais », avec l’inattendu Jean d’Ormesson, dans le rôle de François Mitterrand et Catherine Frot dans celui de sa cuisinière privée à l’Élysée. Histoire vraie et touchante. Mais c’est quand même du cinéma…
Par Guy Lemaire
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