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6 ans de prison ferme requis contre Éric Lammers, poursuivi pour plusieurs faits de mœurs

L’ancien truand a été arrêté en Serbie en octobre 2020 et extradé vers la Belgique en février dernier, il est en détention préventive depuis 15 mois. Il nie.

Le ministère public a requis lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Charleroi une peine de 6 ans de prison avec une mise à disposition du TAP de 5 ans contre Éric Lammers.

L’homme de 61 ans, détenu à la prison de Leuze-en-Hainaut, est poursuivi pour viol sur une jeune fille de 11 ans atteinte d’un retard mental et attentats à la pudeur sur cette même victime et sur la sœur de cette dernière et pour la détention d’images pédopornographiques. Une peine de 5 ans de prison a été requise contre Maurice Lammers, le père du prévenu, poursuivi pour attentats à la pudeur sur l’une des deux victimes, détention de fichiers pédopornographiques et incitation à la débauche sur deux mineurs. Les deux prévenus contestent les préventions.

Le 19 mars 2020, la jeune victime, âgée de 11 ans et atteinte d’un retard mental, a confié lors d’un repas au domicile de son papa avoir subi des attouchements de la part de Maurice Lammers. «Le lendemain de cette dénonciation, le père a contacté le service d’aide à la jeunesse. C’est le début du dossier. La victime confirme que le prévenu est son amoureux», a précisé le ministère public. Maurice Lammers, 86 ans, conteste avoir commis des attentats à la pudeur sur cette dernière, avoir détenu 39 photos pédopornographiques sur son ordinateur et avoir incité deux mineurs à la débauche. «Je ne sais rien de ces photos qui ne sont pas à moi. Je n’ai jamais pris aucun plaisir sexuel au contact d’un enfant. Je l’ai regardé toute nue à l’occasion d’un bain, et je l’ai essuyé. Je suis rentré dans le bain en caleçon pour récupérer la victime et je l’ai essuyé», a confirmé Maurice Lammers.

Éric Lammers avait été arrêté et placé en détention en Serbie le 7 octobre 2020 sur la base d’un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction carolo. Après plusieurs mois de détention dans une prison serbe, Éric Lammers était arrivé en Belgique en février dernier. Ce dernier est poursuivi pour un viol sur la victime de 11 ans et des attentats à la pudeur sur cette même victime et sur la sœur de cette dernière, âgée de 8 ans, et pour la détention d’images pédopornographiques montrant des abus sexuels sur la première victime. Selon la déclaration fournie par Maurice Lammers, les photos auraient été prises dans la chambre d’Éric Lammers. Le prévenu conteste les préventions à sa charge, et ce depuis le début de l’instruction.

Le ministère public a requis une peine de 5 ans de prison contre Maurice Lammers, connu de la justice depuis 1985 et considéré comme «un personnage dangereux», selon la substitute du procureur. Une peine de 6 ans de prison, avec une mise à disposition du tribunal d’application des peines de 5 ans, est sollicitée contre Éric Lammers. Ce dernier a déjà été condamné à perpétuité en 1991 par la cour d’assises d’Anvers pour le meurtre de deux bijoutiers anversois. Il a également été condamné en 2004 par la cour d’appel de Liège pour recel de cadavres et en 2007 pour pédopornographie infantile. En 2012, il a par ailleurs été acquitté par le tribunal correctionnel de Liège concernant des faits de mœurs commis sur une enfant de son entourage. Éric Lammers est également connu pour avoir été interrogé à plusieurs reprises dans le dossier des tueurs du Brabant, organisation criminelle qui a causé la mort de 28 personnes en Belgique entre 1982 et 1985, lors de plusieurs braquages. «Il y a déjà eu des faits identiques. Il ne coopère pas, sans oublier le risque de départ à l’étranger où il a encore des ancrages en Serbie. C’est un personnage dangereux.»

Me Lepied, à la défense de Maurice Lammers, a plaidé un acquittement pour les quatre préventions contestées par son client. «Il n’y a pas d’antécédent de mœurs, je ne le vois pas commencer ce type de faits dès maintenant. Si la jeune fille a vu des choses et a adopté des comportements déviants, c’est bien avant tout cela, ça remonte à 2018.» Me Laquay, assurant la défense d’Éric Lammers, a également plaidé un acquittement pour toutes les préventions. «Ce qui incrimine le plus le prévenu, c’est cette audition de la victime qu’on n’estime pas du tout crédible. Elle ne décrit jamais les scènes abusives qui auraient été commises par Éric Lammers. On ne peut pas dire qu’il a commis le viol.»

Jugement pour le 31 janvier.

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