Van Quickenborne, ministre de la Justice: «Même si on a tué un enfant, la perpétuité réelle ne doit pas être automatique. Sinon, où allons-nous?»


Dave De Kock, le suspect arrêté suite au décès du petit Dean, avait déjà été condamné pour la mort d’un enfant. Que doit faire la justice pour éviter la récidive ?
Le gros problème, c’est qu’à l’époque de sa condamnation en 2010, on n’avait pas tous les instruments que l’on a aujourd’hui. La mise à disposition de la justice, qui permet de garder un œil sur le condamné une fois sa peine de prison effectuée, n’a été introduite qu’en 2012, sans effet rétroactif. Ce condamné a donc été libéré à fond de peine, sans suivi.
Georges-Louis Bouchez, président du MR, estime qu’il faut la perpétuité réelle pour les tueurs d’enfants. Vous êtes du même avis ?
La perpétuité existe dans notre pays et peut être une vraie perpétuité. Certains détenus resteront sans doute en prison jusqu’à la fin de leur vie. Mais dire que chaque perpétuité doit être une vraie perpétuité ? Non ! Il faut voir au cas par cas. La loi Lejeune instaure le principe de toujours donner aux gens une chance d’être libéré. Même si on a tué un enfant, la perpétuité réelle ne doit pas être automatique. Sinon, où allons-nous ? Allons-nous faire comme les États-Unis, où il y a 2 millions de personnes en prison ? Réinstaurer la peine de mort alors que 144 pays y ont mis fin et qu’aux USA, 170 personnes condamnées à mort étaient innocentes ?
►► Le ministre de la Justice évoque les manifestations à Bruxelles: « Il faut les interdire aux émeutiers »
►► Il se dit favorable à l’arrêt des subsides pour les religions: « Ce n’est pas à l’Etat de les payer »
►► Découvrez ICI l’interview complète de Vincent Van Quickenborne.
Commentaires
Vous souhaitez interagir sur cet article ?
Se connecterConnectez-vous et publiez votre commentaire.
Pas encore de compte ? Je crée mon compte
68 Commentaires
Souhaitez-vous recevoir davantage d'informations ou bénéficier d'une assistance technique ? Consultez nos explications ici