EDITO – «Greffier gate»: la Wallonie doit être exemplaire…


De grâce, évitons de tomber dans le bashing anti-wallon primaire, dans les amalgames faciles et dans l’exhumation de clichés souvent caricaturaux. Le « greffier gate », comme on appelle désormais l’affaire des accusations de harcèlement contre le greffier du parlement wallon, ne doit pas se transformer en un prétexte facile pour retaper sans nuance contre la Wallonie, ses institutions, et ses habitants. En matière de transparence, de démocratie participative et de réformes des pouvoirs locaux, la Wallonie fait figure de précurseur et de bon élève dans bien des domaines. Les dérives autoritaires de petits chefs, les harcèlement et humiliations cruelles ne sont pas un mal typiquement wallon et concernent bien d’autres institutions, y compris dans le spectre institutionnel francophone.
Mais évidemment, tout n’est pas rose sous le ciel wallon. Et parce qu’elle traîne derrière elle un lourd fardeau de de problèmes de gouvernance, la Wallonie ne peut se permettre aucun faux pas. Elle se doit d’être exemplaire, beaucoup plus que d’autres niveaux de pouvoir. Et l’exemple doit venir d’en haut.
Car en réalité, les agissements de Frédéric Janssens mettent en évidence la déconnexion entre le monde politique et ses agents, mais aussi un manque de courage flagrant. Les plaintes récurrentes, les dossiers épais, les témoignages accablants contre la petite dictature qui s’était installée dans la maison des parlementaires sont connus de tous les élus depuis plus de dix ans. Pourquoi a-t-il fallu attendre autant de temps pour arrêter les ravages provoqués par cette dérive autoritaire ? Par confort, par facilité et peut-être aussi par la crainte inspirée par le personnage.
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