Cyclisme: la fête à Remco Evenepoel sur la Grand-Place de Bruxelles


Vous avez envie de saluer l’un des sportifs belges de l’année ? Vous désirez croiser le regard bienveillant d’une pépite passée du football au vélo en une fraction de seconde ? Rien de plus simple ce dimanche puisqu’il vous suffit de prendre la direction de Bruxelles pour suivre les festivités organisées par la Capitale pour célébrer Remco Evenepoel, récent vainqueur de la Vuelta et nouveau champion du monde de cyclisme.
Un gamin d’à peine 22 ans qui débutera sa journée sur le coup de midi à Dilbeek, au Centre Culturel « Westrand » pour être exact, afin de devenir citoyen d’honneur d’un village qui l’a vu grandir et effectuer ses premières chutes à vélo. Durant 45 minutes, le « Petit Cannibale » sera couvert de louanges et discutera de ses prouesses récentes avant de recevoir un hommage sur le parking avoisinant.
Après la prise de parole de Willy Segers, le bourgmestre, des centaines de vélos conduits par des fans prendront la direction du centre pour permettre à Remco, bien assis dans une voiture, d’observer les pédales et autres roues s’agiter autrement qu’avec attention, de peur qu’un concurrent direct ne tente de s’échapper. Encadré par la Police, ce cortège passera forcément par « De Rustberg », le café des supporters, et terminera sa promenade au niveau de la Grand-Place, lieu choisi pour permettre aux curieux et autres supporters de voir la nouvelle idole de près. « Remco Evenepoel nous a tenus en haleine pendant la Vuelta et les championnats du monde. Les Belges sont désireux de lui rendre hommage et attendent donc avec impatience ce moment », précise Philippe Close, le bourgmestre de la Capitale.
Une ville aux pieds de la montagne belge, celle que ses adversaires n’ont pas réussi à gravir voire ébranler, tant sa suprématie s’est avérée sans partage depuis la fin de l’été. Si la période estivale est terminée depuis quelques jours, la pluie et les premiers froids ne seront pas suffisants pour empêcher les cœurs de se réchauffer en voyant un garçon incroyable d’audace mais profondément humain. Jamais de mise en avant, pas de place pour les certitudes ou l’arrogance, Remco est dans la vie comme sur un vélo, à savoir entier. Il prendra donc le temps de saluer une foule qui s’annonce immense, cinquante-trois ans après celle venue célébrer Eddy Merckx sur les mêmes pavés.
Pour l’occasion, et afin de se coordonner avec les couleurs prises par le coureur ces dernières semaines, des habits rouges sont demandés par les organisateurs. « Mais nous fermerons les yeux sur les personnes qui auront décidé d’opter pour l’arc-en-ciel », plaisante Willy Segers. « Les semaines qui viennent de s’écouler ont été incroyables et nous en avons profité pleinement, de la Vuelta à son récital lors du sacre mondial ».
Des succès acquis avec panache et une immense débauche d’énergie. C’est donc en tout repos, mais à nouveau porté par le bruit du public, que Remco va savourer un instant aussi historique que mémorable. Un moment qui en appelle d’autres, parce que le pensionnaire de la Team Quick Step n’en est qu’au début d’une carrière que toute la Belgique espère dantesque. Bien loin des terrains de foot, qu’il retrouvera l’espace d’un instant ce jeudi soir à Anderlecht pour donner le coup d’envoi du match de Conference League contre West Ham, Remco fait partie de ces stars qui n’en sont pas, privilégiant le collectif, le partage et la simplicité. Des valeurs que de nombreux Belges s’efforceront de mettre en avant, au cœur de la Capitale, afin de célébrer un gamin devenu grand, tant au niveau du talent que dans le cœur de ses partisans…