L’ex-échevin Jean-Pierre Van Gorp sort son livre «Schaerbeek de l’ombre vers la lumière»


L’homme revient sur des moments douloureux de sa vie privée et livre sans retenue son vécu de moments marquants de la vie politique locale. Il aborde les bassesses du jeu politique, depuis son premier bureau en sous-sol en passant par la porte dérobée qu’il a dû installer dans le fond d’une armoire, ou encore les dérives de l’ego de ceux installés au pouvoir. Il avance notamment son explication de la démission du bourgmestre Roger Nols (1970-1984). Il a surpris avec ce dernier et quelques autres la première femme de la commune, dans une position compromettante, en compagnie de deux policiers dans un bureau. Il revoit ses premier pas en politique. «Je n’étais certainement pas quelqu’un d’extrême droite (bien qu’étiqueté comme tel à ses débuts, NDLR). J’étais jeune, écorché vif, provocateur... Je me suis très rapidement rendu compte que j’étais avec des gens complètement dingues. Didier Gosuin m’a aidé et, à travers moi, il a aidé Schaerbeek.»
Après Roger Nols, il a connu les mayorats de Léon Weustenraad (1989 à 1992), de Francis Duriau (1992 à 2000) et de Bernard Clerfayt (depuis 2000). «Molenbeek n’est rien à côté de ce qu’était Schaerbeek il y a 35 ans», estime Jean-Pierre Van Gorp. «Schaerbeek aurait pu basculer dans le mauvais sens, mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Je pense que c’est important de prendre conscience de l’histoire qui a fait de Schaerbeek ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a eu des retournements de situation, un commissaire de police épouvantable, Johan Demol, puis probablement le meilleur commissaire de tout le Royaume de Belgique. (...) Francis Duriau a été la personne qui a fait rebasculer Schaerbeek dans le bon sens.»
Homme de terrain depuis ses débuts, Jean-Pierre Van Gorp explique sa décision de quitter le FDF pour le PS. «A un moment donné, j’ai eu l’impression que Bernard Clerfayt avait tendance à donner plus d’importance à la reconstruction rationnelle de Schaerbeek et à négliger un peu l’humain, en tout cas à ne pas perdre son temps avec un quart de la population. Moi, j’avais l’habitude de prendre mon temps pour m’occuper de ces personnes. Quand, pour des raisons budgétaires, on m’a empêché de continuer à mettre en place des dynamiques avec elles, ça m’a agacé, je l’avoue. Au début, j’avais espéré qu’une majorité avec le PS et Bernard Clerfayt soit possible, mais quand j’ai vu la violence de cette campagne de 2006, j’ai compris que non.»
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