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Prolongation du nucléaire: une prolongation de réacteur ne se décide pas dans la précipitation, avertit l’AFCN

L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) a mis en garde mardi le gouvernement à propos de la prolongation de réacteurs nucléaires : une telle opération prend beaucoup de temps et ne peut être décidée dans la précipitation.

« Une LTO (Long Term Operation) demande le temps de préparation nécessaire. Pas des semaines ou des mois mais des années », a fait remarquer la directrice du département « Etablissements et déchets », An Wertelaers.

Le 18 mars, le gouvernement a décidé de prolonger l’activité de deux réacteurs au-delà de 2025. L’Agence a rendu un avis sur la question mais attend qu’un accord final soit conclu entre Engie et le gouvernement avant que des actes ne soient posés. Une LTO implique une décision politique, l’accord de l’exploitant et enfin le feu vert des autorités en charge de la sécurité. Parmi les écueils à surmonter, il y a la disponibilité des ressources humaines. Or, depuis fin 2020, les ingénieurs d’Electrabel ont été affectés à la préparation de l’arrêt et du démantèlement des centrales et non à leur prolongation.

Attente d’un accord avec Engie

« Nous commencerons le travail après un accord entre Engie Electrabel et le gouvernement. Il n’y a toujours pas d’accord final », a souligné Mme Wertelaers.

Une prolongation éventuelle d’autres réacteurs, comme le plaident certains partis, devra répondre aux mêmes conditions de sécurité. L’AFCN s’est montrée sceptique sur la prolongation de Doel 1 et 2 et Tihange 1. Ces installations sont d’une conception ancienne : « Il faudra fournir un effort énorme pour qu’ils puissent faire l’objet d’une LTO ». Quant aux réacteurs restants, « nous ne sommes nulle part, il n’y a pas de préparation et le temps perdu ne se rattrape pas », à moins de compromettre la sécurité de l’opération.

L’arrêt de Tihange 2 décalé

Le gouvernement avait par ailleurs demandé de décaler l’arrêt de Tihange 2 de deux mois, à la fin mars 2023. « Electrabel a considéré que ce n’était pas possible pour des raisons techniques, de sûreté et d’organisation. Il n’y a pas de plan d’actions disponible. Un tel scénario, non préparé, présente des risques », a encore dit la directrice qui a insisté sur les problèmes qu’un changement de cap impliquait en termes d’organisation, car c’est toute une chaîne incluant des sous-traitants qui doit s’adapter.

Le 23 septembre, le réacteur de Doel 3 a été mis à l’arrêt, premier à connaître ce sort conformément à la loi de 2003. La phase post-opérationnelle a commencé à cette date, et pas encore la phase de démantèlement qui réclame l’obtention d’un permis. Cette phase préparatoire prévoit une série de travaux : enlèvement du combustible, décontamination chimique du circuit primaire, mise hors service de certains équipements de sécurité qui n’ont plus de raison d’être, vidange de la salle des machines, etc.

Dans la majorité, plusieurs partis ont déjà demandé qu’aucun acte rendant irréversible l’arrêt du réacteur ne soit posé.

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