EDITO – Qui veut sauver l’aéroport de Charleroi?


Surréalistes, insupportables et injustifiables. Les scènes de pagaille, de bousculades, de larmes et de crises de nerfs des passagers de l’aéroport de Charleroi ne répondent à aucune logique. Ou plutôt à la logique de l’irrationnel et d’une stratégie du pire qui risque d’entraîner ce fleuron wallon dans une spirale infernale. Personne ne conteste le droit de grève et la crainte que l’arrivée d’un nouvel opérateur de sécurité provoque chez certains travailleurs. Mais ici, les bornes ont été dépassées. Tout d’abord, les actions de blocage de l’aéroport nous semblent disproportionnées par rapport à la situation du conflit.
L’aéroport fermé pour grève ce mercredi, c’est du jamais vu. Il était possible, selon nous, de trouver des marges de négociation avant d’en arriver à des décisions aussi extrêmes, qui pénalisent des milliers de voyageurs et donnent une image épouvantable de l’aéroport et de la région. Par ailleurs, le silence du monde politique, wallon et carolo, surprend. Pire, il devient assourdissant. Quand on connaît l’importance stratégique de l’aéroport pour la région de Charleroi, dont la Wallonie est l’actionnaire principal, on s’étonne que personne n’ait encore proposé une médiation pour résoudre ce conflit qui, à quelques jours du début des vacances, risque de porter un coup terrible à la réputation de l’aéroport.
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