La Ville de Mons veut rétablir la liaison TGV Mons-Paris: «Il n’y aura bientôt plus de liaison transfrontalière au départ de Mons, cette situation est anormale!»

Sachant que les discussions relatives au futur contrat de gestion de la SNCB sont lancées, le collège communal montois a souhaité profiter de l’occasion pour solliciter le ministre fédéral des transports afin qu’une solution soit trouvée pour rétablir la liaison Mons/Paris.

« Le collège montois s’est adressé au ministre fédéral des transports Georges Gilkinet afin de l’alerter sur la nécessité de restaurer une liaison ferroviaire régulière entre Mons et Paris.

En 2015

En effet, le gouvernement précédent avait déjà supprimé la liaison Thalys qui permettait aux Montois, depuis 1846, de bénéficier d’une liaison journalière avec la capitale française. La Ville de Mons ne mâche pas ses mots : « En 2015, de manière totalement inexplicable, il a été décidé de mettre fin à la liaison à grande vitesse reliant la Wallonie (Namur, Charleroi et Mons) à Paris. Cette décision incompréhensible avait suscité une réaction forte de la population et des forces vives régionales, d’autant plus que le trajet bénéficiait d’un taux d’occupation élevé, ce qui démontre que la demande est bien réelle ». La Ville vise tout particulièrement Jacqueline Galant, qui était ministre des Transports à l’époque.

Et la Ville de poursuivre : « Aujourd’hui, de nombreux habitants de Mons-Borinage souhaitant se rendre à Paris sont obligés de se rendre à Bruxelles, Lille, Maubeuge ou Valenciennes pour y prendre le train. À cela s’ajoute la suppression, d’ici décembre, de la liaison Mons-Aulnoye. Il n’y aura donc plus aucune liaison transfrontalière au départ de la cité du Doudou. Cette situation est anormale. À l’heure où les déplacements en train s’imposent comme une évidence, la remise en place d’une liaison ferroviaire vers Paris semble plus que jamais indispensables aux yeux des autorités montoises ».

Étudiants, travailleurs…

D’où la volonté de la Ville de rétablir une liaison ferroviaire avec la France. « Mons, chef-lieu du Hainaut et capitale culturelle de la Wallonie se doit de bénéficier d’une liaison transfrontalière ferroviaire efficace. Dans l’autre sens, qu’il s’agisse des travailleurs venant prester dans nos entreprises et institutions, des étudiants qui suivent leurs études supérieures à Mons ou encore des touristes venant visiter Mons et ses nombreuses attractions culturelles et récréatives, le train doit rester une option crédible et confortable, tant d’un point de vue économique qu’écologique ».