Maison de l’horreur à Anderlues: Marie-Hélène Bartel décrite comme «alcoolique, sale, voleuse et agressive», Laurent Dramaix comme «violent quand il a bu»


Laurent Dramaix, premier accusé, est décrit comme un homme violent quand il a bu. Toutefois, son actuelle compagne explique qu’il ne boit plus depuis leur rencontre, il y a dix mois. Il lui a parlé des faits jugés dans le cadre de ce procès, mais elle ne s’en souvient plus.
Une ancienne amie de Marie-Hélène Bartel, deuxième accusée, la qualifie d’alcoolique, de très sale, qui n’aime pas le nettoyage. « Quand elle a bu, elle peut-être agressive. Quand elle habitait Leval, elle était au café du matin au soir. » Le témoin se souvient que c’était toujours « la fiesta » dans la cour de la maison de la rue Saint-Médard d’Anderlues. Le témoin et l’accusée sont en froid.
La sœur aînée de Marie-Hélène raconte que sa sœur n’a pas beaucoup de bons côtés. « Elle aime bien faire ses coups en douce et dire que c’est les autres. Elle est un peu voleuse aussi », dit-elle. Les deux sœurs ne se côtoient plus depuis quinze ans.
Le père de Rémy Van Mieghem, troisième accusé, le décrit comme « fort influençable », qui s’est mis à boire quand il a connu Laurent Dramaix, beau-père de sa compagne Betty Harlez.
La mère de Rémy est décédée alors qu’il était incarcéré. Selon son père, Rémy était « le chouchou » de cette femme, dont il n’a pas pu participer aux obsèques. « Ce genre d’évènement vous fait réfléchir sur les conséquences des actes posés », commente Me Gras, l’avocat du troisième accusé.
La sœur du quatrième accusé, Frédéric De Puyt, a eu des contacts avec les victimes, lorsqu’elles étaient hébergées chez Frédéric. « Je n’ai pas compris pourquoi on avait arrêté mon frère, alors que Christian et Camille disaient que mon frère n’était pas coupable. » Ce témoin a enregistré les victimes, à leur insu, mais elle n’a pas remis les enregistrements à la police. « J’ai eu l’impression, lors de mon audition à la police, que mon frère était déjà coupable et jugé », dit-elle. Les autres témoins de moralité de l’accusé De Puyt le présentent comme un homme calme, serviable, gentil, généreux...
Le père de Dany Harlez, cinquième accusé, le décrit comme un bon fils, « fort influençable », qui peut néanmoins exploser quand on lui dit quelque chose qu’il n’accepte pas. Ses avocats mettent en évidence un contexte de vie difficile. « Parfois, il fait des petites bêtises comme un enfant », témoigne sa tante, qui jouait le rôle de maman avec le cinquième accusé. Cette dame n’a jamais constaté de comportement sexualisé dans le chef de son neveu, accusé de faits de mœurs commis envers Camille De Clercq. Sa sœur le considère plus comme un enfant que comme un adulte, « très renfermé sur lui-même ».
Dany Harlez a passé quelques week-ends chez Frédéric De Puyt, lequel a été condamné par le tribunal correctionnel pour des coups portés à son frère.
Une amie de Betty Harlez n’a rien de spécial à dire sur la sixième accusée. « Elle est correcte et quand il faut y aller, elle sait y aller. »
Tous les témoins ont été auditionnés. Les plaidoiries débuteront lundi.