Le MR s’oppose au permis à point: «Contrairement à ce qui a été dit dans la presse ce matin, le dossier est loin d’être mûr»


Réduire le nombre de victime de la route, c’est ce qu’a promis le gouvernement Vivaldi. Une étude sur les bonnes pratiques à l’étranger était censée offrir à la Belgique son nouveau modèle. Il semblerait que ce soit le permis à point. Un premier volet de loi devrait même arriver dans les premières semaines de 2023.
Comment ça marche ?
Dans la pratique, nos confrères de « L’Écho » et de « La Libre » annonçaient ce matin un permis à 12 points sur base du modèle français. Concrètement, à chaque infraction, le conducteur écoperait de point. Une fois le nombre de 12 points atteint, le permis serait retiré.
Les « valeurs » en point des différentes infractions ne sont pas encore annoncées, ils feraient encore sujet de discussions. Une fois le permis retiré, le conducteur déchu devra suivre « une formation axée sur les comportements dangereux et les modes de conduite à adopter », affirme « L’Écho ». Cette formation sera aux frais du particulier. Suivre cette formation de manière volontaire effacera 4 points sur le permis.
L’ensemble des points accumulés devraient être remis à zéro tous les deux ou trois ans.
Pas si vite
Selon David Clarinval, le ministre fédéral des Classes Moyennes, le dossier est bien moins mûr que ce qui a été annoncé ce matin dans la presse. « Pour le MR, ce qui est écrit dans la presse ce matin n’est pas tout à fait correct. Le dossier n’est pas aussi avancé. Il y a encore beaucoup de points qui doivent être discutés », explique le ministre.
« Il manque beaucoup d’éléments de forme. Il manque aussi, et surtout, une concertation avec les Régions qui ont elles aussi des compétences en matière de sécurité routière », affirme David Clarinval.
« Ce que nous pouvions lire ce matin donnait l’impression que le texte allait être finalisé. Pourtant, il n’a fait l’affaire d’aucune discution lors de ce Kern. Dans tous les cas, le MR ne compte pas participer au « bashing » anti-voiture que mènent certains partis. Nous sommes opposés au permis à point, en l’état actuel, nous ne laisserions pas passer ce texte », déclare l’homme du Mouvement Réformateur.
« Nous sommes par contre ouverts à une augmentation des sanctions envers les cow-boys de la route et les récidivistes », conclut le ministre.