Brian Riemer, le nouveau pari d’Anderlecht

Le suspense a pris fin, au parc Astrid, jeudi matin, alors que le nouvel élu visitait les installations de Neerpede tout en tournant le petit film de présentation officielle. Six semaines après le licenciement de Felice Mazzù, survenu le 24 octobre dernier au lendemain de la déroute anderlechtoise à Sclessin, le Danois Brian Riemer (44 ans) est le nouveau T1 d’Anderlecht qui officialisera son arrivée ce vendredi. Jesper Fredberg, le nouveau directeur technique des Mauves, qui n’entrera officiellement en fonction que le 1er janvier prochain, n’aura pas mis longtemps à imposer ses vues dans la capitale. Le choix de son compatriote pour tenter de replacer le RSCA sur les rails – il a toujours été en tête de liste même si les noms de Blessin, Thorup et Bosz ont été cités –, c’est évidemment le sien. Avec tout le respect qu’on lui doit, Riemer est un illustre inconnu en Belgique, mais la président Wouter Vandenhaute a pleinement confiance en son nouveau patron sportif. Avec Jacobs Qui est vraiment Brian Riemer, coach adjoint à Brentford depuis 2018 ? Avant qu’il ne devienne assistant en Premier League, il bossait chez les jeunes du FC Copenhague où il prit ensuite la direction de l’équipe réserve avant d’être bombardé en équipe première comme bras droit d’un certain Ariël Jacobs. Avec lequel il offrit à Copenhague son 9e titre de champion du Danemark. « J’avoue que la nouvelle de l’arrivée de Brian à Anderlecht m’a énormément surpris, a réagi Jacobs. Brian Riemer, c’est typiquement le gars qui sort de nulle part pour saisir les opportunités inattendues. Lorsque je suis arrivé à Copenhague en 2012, les entrainements n’avaient pas repris depuis deux jours que mon adjoint Johan Lange (NDLR : l’actuel directeur sportif d’Aston Villa) venait m’annoncer qu’il me quittait pour rejoindre Wolverhampton. Vu qu’on partait en stage le lendemain, nous avons dû trouver un T2 dans l’urgence et nous nous sommes tournés vers Brian Riemer qui était a priori destiné à entrainer les jeunes durant toute sa carrière. Mais durant les mois que j’ai partagés avec lui, je l’ai beaucoup apprécié. Comme j’étais seul au Danemark et lui célibataire, nous avons passé énormément de temps ensemble. J’ai découvert un très grand travailleur, un homme simple et proche des joueurs. C’était un T2 très fidèle, qui s’est directement plié à son rôle au point de ne jamais vouloir imposer son style de jeu. » Difficile de décrire précisément le style de jeu du nouvel entraineur principal des Mauves puisqu’il n’a jamais dirigé une équipe première. « Désormais, ce sera Anderlecht qui décidera comment on jouera et selon quelle philosophie de jeu », a souvent répété Jesper Fredberg depuis sa présentation à l’ombre de Saint-Guidon. On s’attend donc à un football offensif, prôné par la nouvelle « Danish connection » du Sporting. A Brentford, avec son compariote Thomas Frank comme T1, c’est le 4-3-3 puis le 3-4-3 voire un 4-4-2 flexible qui ont conduit aux succès. Des résultats, et vite ! Quel que soit son style, Brian Riemer devra ramener des résultats à Anderlecht pour essayer, dès ses premiers mois, d’atteindre le dernier grand objectif réaliste de cette saison : un ticket européen. Même si les Bruxellois sont toujours en course en Conférence League, cela passera soit par la coupe de Belgique – 1/8e de finale le 21 décembre à Genk- soit par les play-offs 2, avec déjà un déplacement capital le 26 décembre prochain à Charleroi. Robin Veldman a déjà fait une partie du ménage, en écartant notamment Esposito et Hoedt, mais Riemer a énormément de pain sur la planche. En compagnie de Wouter Vandenhaute et de Jesper Fredberg, il rejoindra les joueurs dès ce vendredi en Crète pour se mettre directement au travail. Samedi (18 h), un match amical est au programme contre l’OFI Crète, avant un deuxième galop d’essai mardi prochain (14h) face à Panetolikos. Avec Brian Riemer, Anderlecht fait clairement un nouveau pari. Mais, en haut lieu, on se dit convaincu qu’il s’agit d’un risque calculé. « La vedette, plus que jamais, c’est le club et non pas les personnes qui y travaillent », rappellent volontiers ses patrons. Si l’on excepte le « faire-valoir » Simon Davies, le dernier « inconnu » ayant débarqué chez les Mauves en pareilles circonstances s’appelait René Weiler. C’était à l’été 2016 alors que le club était également en pleine crise. Dix mois plus tard, après avoir, à cette époque-là aussi, « nettoyé le vestiaire », le Suisse offrait au club le plus titré de Belgique son dernier sacre en date.

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