Mathieu Michel en visite à la PJF de Liège: pas de déménagement, on s’oriente vers des travaux dans certains locaux de l’implantation de Saint-Léonard


On le sait : les bâtiments des policiers fédéraux de Liège présentent de sérieux manquements en matière de sécurité et ce, depuis plusieurs années. Des manquements étayés par de nombreux rapports mettant en exergue des problèmes de sécurité électrique, une non-conformité en matière d’incendie, en matière de gaz, de l’amiante ou encore des champignons. Entre autres…
Après le passage d’un expert en stabilité, il a été décidé que la structure n’était pas menacée. Mais l’état général des locaux des policiers fédéraux liégeois reste catastrophique. Plusieurs préavis de grèves ont été déposés depuis une dizaine d’années et un MasterPlan a vu le jour, à Vottem, afin d’offrir un cadre de travail digne d’une police du 21e siècle. Mais ce dernier traîne… Et le personnel, lui, s’impatiente.
Dans ce contexte, la visite du secrétaire d’État était particulièrement attendue en Cité ardente. Au terme de sa visite, il a rencontré les organisations syndicales et a fait une proposition. « À court terme, il y a des solutions que nous avons pu identifier avec les équipes : il y a des espaces vides qui sont aux normes et qui peuvent accueillir les policiers assez rapidement. Des travaux sont aussi en cours afin de remettre des bâtiments en conformité, pour tout ce qui est incendie, gaz et électricité. D’autres travaux, comme les sanitaires, sont programmés. »
Des aménagements
Concrètement, on parle de divers aménagements dans les bâtiments A et B, soit ceux situés en façade et qui ont été récemment évacués. Mais aussi de réaménager les 500m² du bâtiment F, qui abritaient le CIC, aujourd’hui installé dans la phase 1 du MasterPlan de Vottem. Dans un peu plus d’un an, on pourrait aussi aménager les 3.000m² du bâtiment 3, l’ancienne brigade judiciaire de Liège.
Exit, par contre, la solution de l’ancien Décathlon en Féronstrée.
Du côté syndical, c’est la déception. « On est déçu car on attendait quelque chose de plus fort de sa part », commente Eddy Quaino, permanent CGSP. « La volonté des membres du personnel, c’est qu’ils ont envie de bosser. Le commissaire général n’était même pas présent : laisse-t-il tomber sa police fédérale à Liège ? On avait quelqu’un de la logistique, et Eric Snock était là aussi. »
Les solutions proposées par Mathieu Michel ne semblent pas emballer la CGSP. « Le secrétaire d’État est venu en se rendant compte que les conditions de travail des policiers fédéraux ne sont pas idéales. Il a évoqué le bien-être du personnel et son opérationnalité, mais les conditions ne sont pas bonnes. Les solutions annoncées ne sont que difficilement réalisables à court terme. On nous parle d’un an, un an et demi pour certaines. En attendant, que fait le personnel ? Replacer les gens dans l’ancien palais, c’est hors de question, il n’est pas aux normes. Si les actes ne suivent pas, on va demander que chacun prenne ses responsabilités : la Régie, le bourgmestre. »
Concernant Vottem, on évoque toujours la fin des travaux pour 2030. Plusieurs réunions sont encore prévues la semaine prochaine.