Mauvaise nouvelle pour Olivier Vandecasteele, le Tournaisien détenu en Iran: la Cour constitutionnelle suspend la possibilité de son échange contre un Iranien détenu en Belgique


Le Tournaisien est détenu depuis février dernier en Iran sans raison légitime. Emprisonné dans des conditions plus que déplorables, Olivier Vandecasteele a entamé depuis quelques jours une grève de la faim. Sa famille est très inquiète pour son état de santé.
Pour rappel, Olivier Vandecasteele fait de l’humanitaire depuis de nombreuses années. Il a longtemps travaillé sur le sol afghan avant de devenir, depuis 2015, Country Director pour différentes ONG sur le sol iranien. Il a, dans le cadre de ses responsabilités, œuvré avec succès à l’augmentation des échanges entre les autorités iraniennes et les grands bailleurs de fonds internationaux que sont l’Union européenne, l’ONU ainsi que les États et organisations internationales. Il a ainsi contribué significativement à la réussite de ses missions pour le développement et l’accès aux soins de base des populations afghanes immigrées en Iran.
Contre Assadollah Assadi
Afin de faire évoluer le dossier, la Chambre a adopté, en juillet dernier, un texte de transfèrement mutuel de prisonniers afin de permettre la libération du Tournaisien contre un prisonnier iranien détenu en Belgique. Il s’agissait d’Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné en février 2021 par le tribunal correctionnel d’Anvers à une peine de 20 ans de prison pour une tentative d’attentat terroriste en 2018 contre un rassemblement de l’opposition iranienne à Villejuif, près de Paris.
Cette lueur d’espoir semble bien malheureusement compromise puisque la Cour constitutionnelle a suspendu les opérations.
« La disposition attaquée semble violer le droit à la vie des victimes en ce qu’elle permet de transférer en Iran une personne qui a été condamnée en Belgique pour avoir commis une infraction terroriste avec le soutien de l’Iran. En effet, la Belgique sait ou doit savoir que l’Iran n’exécutera pas effectivement la peine dans ce cas », déclare la Cour dans un communiqué accompagnant l’arrêt.