Pischedda: «La pression est sur Mons»

Dimanche, les deux amis, qui se connaissent si bien, pourront-ils encore se surprendre ? « C’est une bonne question ! Ce n’est pas moi qui vais apprendre le football tactiquement à Dante », sourit Steve Pischedda. « Il sait quel système je joue et il sait que je m’adapte rarement à l’adversaire », interrompt Dante Brogno. « Maintenant, la question, c’est de savoir s’il va jouer ce système-là contre Gosselies. Je ne m’attends pas à ce que Mons cherche en priorité à jouer du football dimanche à Gosselies. La pression est plutôt à Mons. Nous, tout ce qu’on prend avant le mercato, ce n’est que du bonus, comme face à Manage », poursuit le coach des Casseroles.
Évidemment, le coach montois botte en touche. « Nous, on ne se met pas de pression. Depuis que je suis arrivé, on ne parle pas de titre. On est juste à la moitié, il reste 45 points en jeu. Quand je suis arrivé, on était 13e ou 14e avec 4 petits points. Désormais, on en a 29. On a remis les choses en place, mais il n’y a encore rien de parfait. »
Intronisés tous deux en cours de saison, les deux hommes avaient du pain sur la planche. « Il fallait d’abord remettre une discipline tactique et instaurer une nouvelle idée de jeu en fonction des forces et faiblesses de mon noyau. On a dû renvoyer un ou deux joueurs à la maison, parce que leur mentalité n’était pas bonne. On espère maintenant faire une ou l’autre touche pendant le mercato », explique Dante Brogno.
Un entraînement supplémentaire à Gosselies
Le défi était peut-être encore plus grand pour le nouveau coach gosselien. « Le président m’avait prévenu, mais je ne croyais quand même pas voir ce que j’ai pu voir. Je venais de plus haut et je ne connaissais pas cette mentalité de D3. Même si on n’est pas policier, une des premières choses à faire, c’est de remettre une certaine éducation, d’abord sportive », se justifie Steve Pischedda, dont l’une des premières décisions a été de se séparer de son gardien, Corentin Moriconi.
« Il fallait aussi remettre une idée de jeu, sans avoir beaucoup de temps car on a besoin de points pour se sauver. Tout ce qu’on peut gratter avant le mercato, on va le gratter. J’ai instauré un entraînement de plus, le vendredi. Ça n’a pas plu au départ, mais les joueurs commencent à comprendre que ça porte ses fruits. »