Des repas chauds distribués aux sans-abri à Bruxelles: Jean-Luc Moerman présente BicyclEat


Depuis Avril, Jean-Luc Moerman arpente les rues de Saint-Gilles et de Bruxelles sur son vélo cargo. Il distribue plusieurs fois par semaine des repas aux sans-abri installés à plusieurs endroits dans la capitale. L’artiste leur apporte de l’eau, de la soupe et des repas chauds. « Il s’agit de vrais repas complets, et chauds ! Ce n’est pas seulement du riz avec un peu de bouillon. Il y a de la viande, des légumes, des féculents… » explique l’artiste.
Les plats sont donnés par plusieurs restaurants, partenaires de Jean-Luc sur le projet. Pour garder la chaleur des repas le temps du trajet, les plats sont placés dans des récipients spéciaux. Tous les mercredis soirs, il distribue de la soupe avec plusieurs personnes. L’objectif, à terme, est de pouvoir réaliser ses maraudes quotidiennement.
L’itinéraire de ses maraudes dépend du nombre de repas qu’il a reçu de ses partenaires. « Certains ne mangent pas si je ne passe pas », regrette Jean-Luc. Sa tournée se déroule généralement autour et dans la gare de Bruxelles-Midi, où se trouvent beaucoup de sans-abri. L’artiste passe également par le Petit-Château, où de nombreux Afghans se réfugient. Il passe aussi par les stations de métro pour apporter des repas à ceux qui se réfugient du froid sous la capitale.
Une vente d’œuvres pour financer les tournées
Pour son projet, Jean-Luc Moerman n’est pas subsidié, et ne souhaite pas le devenir. Il n’aime pas le mode de fonctionnement. Pour réunir des fonds, il lance BicyclEat. Une vente d’œuvres de plusieurs artistes se tiendra le 13 décembre au Mont-de-Piété. L’argent récolté sera investi dans la distribution de repas. « J’ai décidé d’agir, car exposer des œuvres en disant simplement qu’on ne cautionne pas la situation, n’est pas suffisant. Ici, je me sens réellement utile. »
« Mes tournées ne représentent pas un budget très conséquent, les coûts ne sont pas énormes », précise Jean-Luc. Il achète des bouteilles d’eau, des couverts et des récipients, mais le reste est offert par les restaurants partenaires. « Un repas comme ceux que je distribue coûte environ quatre euros par plat au restaurant, cela ne change donc pas grand chose pour eux. »
Parfois accompagné par des amis ou des adolescents désirant s’investir socialement, Jean-Luc Moerman ne voit pas de problème à faire cela seul. « Au lieu d’aller courir, je vais faire mes tournées à vélo », déclare-il. Jean-Luc aime le contact avec les sans-abri, même si certains prennent du temps avant d’accepter le dialogue. « Certains ont pris trois mois avant de s’ouvrir à moi, pour simplement me donner leur prénom »
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