Le Ry d’Argent, à Bovesse: le petit ruisseau a bien grandi!


À l’époque, la famille Baele est depuis longtemps dans un important élevage de bovins laitiers, sur les hauteurs de Namur. Jean-François termine alors ses études d’agronomie et effectue un stage chez le voisin : Philippe Grafé, le viticulteur pionnier du Domaine du Chenoy. Il n’en faudra pas davantage pour que conviction soit faite : Jean-François sera vigneron lui aussi ! C’est ce qui s’appelle une fameuse reconversion ! Il plante ses cinq premiers hectares de cépages résistants et interspécifiques, à l’image du Chenoy. Trois ans plus tard, en 2008, les premières cuvées sont élaborées sous le nom de « Ry d’Argent », qui n’est autre que celui du ruisseau qui coule au pied du domaine. La suite est faite de travail, de persévérance, de professionnalisme et aussi de créativité. Le Ry d’argent élabore des vins tranquilles sur les trois couleurs et également des effervescents. Le domaine, porté à 13ha5, le permet puisqu’il est réparti sur quatre terroirs qui ont leur propre spécificité. À Bovesse, d’où tout est parti, un sol schisteux permet une forte production de rouge. C’est un sol argilo-sablonneux qui domine à Berloz, tandis que le sable prévaut à Verlaine et le demi-hectare planté dans les terres du Château de Ronchinne complète la palette. Aux côtés de Jean-François, son épouse, Audrey Payen. Son rôle est primordial. Elle s’est tellement passionnée pour le Domaine qu’elle a suivi et brillamment réussi une formation en sommellerie. Histoire de mettre encore mieux en valeur la gamme des vins du Ry d’Argent, notamment lors des dégustations du premier vendredi du mois. Une gamme qui s’est étoffée au fil des ans et qui compte aujourd’hui une bonne dizaine de références. L’une d’entre elles vous aura peut-être marqué puisqu’on la trouve largement dans la grande distribution sous l’étiquette « Le bon goût des Belges ». Les femmes de la vie de Jean-François (son épouse et leurs deux petites filles) ont droit, elles aussi, à des cuvées à leur prénom (Audrey, Nell, Lisy). À côté de vins fruités et légers, le Ry d’Argent prétend aussi proposer un style nouveau sur des vins épicés et poivrés, qui ne sont pas souvent la caractéristique des vins wallons. Pour les effervescents, il s’est sagement acquis les conseils d’un viticulteur champenois. Et Jean-François Baele a produit aussi pour certains de ses confrères. Une démarche qui appartiendra bientôt au passé puisqu’il souhaite se consacrer essentiellement aux vins signés « Ry d’Argent ». Le développement n’est pas terminé. Un chai assez récent de 1200m2 y autorise. Les vins y sont élevés pour moitié en cuve inox et pour le reste en barriques de chêne où ils reposent un minimum de douze mois. Et « pour le plaisir », le Ry d’Argent élabore aussi quelques spiritueux et développe une collaboration avec Clarembeau, le confiseur voisin (parc Créalys sur Gembloux) pour proposer un colis-cadeau pertinent en cette période de fêtes. Audrey et Jean-François qui débordent de projets ne manqueront pas de souligner que leurs vins bénéficient de l’AOC Côtes de Sambre et Meuse et de l’IGP Vins de pays des Jardins de Wallonie. Élémentaire…
Ry d’Argent, 51 Rue de la Distillerie – 5081-Bovesse. 081/56.65.45. Visite sur demande. Dégustation gratuite et commentée au Domaine chaque premier vendredi du mois. Entre 17h30 et 19h30 vous aurez l’occasion de déguster trois des vins de la gamme. Les salles du Domaine sont ouvertes à la location. Différents événements dont des animations « cuisine » sont organisées sur place. D’autres domaines à visiter sur www.visitwallonia.be/vins