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Coupe du monde: l’exploit du Maroc qui file dans le dernier carré

En prenant la mesure du Portugal sur un but de Youssef En-Nesyri, le Maroc est devenu la première formation africaine à participer à une demi-finale de Mondial. Retour sur une journée historique…

En tournant le dos aux photographes avant le début de la rencontre, Cristiano Ronaldo ne sait pas encore que son équipe vit ses dernières heures au Qatar. Alors qu’il avait impressionné tout le monde lors du tour précédent face à la Suisse, le Portugal va se casser les dents sur un collectif marocain aussi incroyable que généreux dans l’effort. Le plus bel exemple de cette pugnacité reste Sofyan Amrabat, l’ancien sociétaire du Club de Bruges. Jamais dépassé, toujours bien placé et prêt à avaler les kilomètres pour la fierté de son pays. Une nation qui, après avoir laissé passer la timide tempête de la « Seleção das Quinas », a commencé à mettre le nez à la fenêtre. Une audace qui aura payé en toute fin de première période quand Youssef En-Nesyri s’est élevé bien plus haut que Ruben Dias tout en devançant la sortie totalement foirée de Diogo Costa. Un coup de tête rageur et synonyme de prise de pouvoir pour la meilleure défense de la compétition avec une seule balle, sur un auto-but, à aller chercher dans ses filets.

Une prouesse qui trouve non seulement sa source dans la défense hermétique des Marocains mais surtout en raison des arrêts incroyables de Yassine Bounou. Le dernier rempart rassure autant qu’il assure et ce, peu importe l’intensité ou la puissance des tentatives adverses. Ce ne sont pas João Félix et Cristiano Ronaldo qui pourront dire le contraire.

En parlant de l’icône, toujours sans club depuis que son chemin s’est totalement écarté de celui de Manchester United, elle est montée à la 51e minute de jeu. Sans sourire narquois ou regard désagréable vers qui que ce soit. Son but était de briller à nouveau pour son Portugal et lui permettre d’aller chercher une place dans le dernier carré. Sa tentative s’est muée en véritable coup dans l’eau, tant il a manqué de justesse technique, de vitesse d’exécution ou de malice dans le dernier geste. Un ultime round dans ce Mondial (le dernier de sa carrière ?) décevant, à l’image de tout un tournoi plus médiatique que sportif pour un homme qui a quitté le terrain en larmes, car bien conscient qu’une page de son grand livre historique venait d’être tournée.

Ce qui restera dans la postérité, c’est bien la qualification du Maroc pour la demi-finale, la première d’une formation africaine dans toute l’Histoire de la Coupe du monde. Un instant éternel, vécu au cœur du jeu par Selim Amallah, le pensionnaire du noyau B du Standard, pendant 65 minutes. Sans être incroyable, la faute à un manque de rythme parfois criant, mais avec la même approche que tous ses partenaires. Avec verve, solidarité et la tête tournée vers une mission bien précise, à savoir de procurer du bonheur dans le cœur de tout un peuple. Des Lions de l’Atlas au bord des crampes, à la limite de la rupture mais aussi infatigables qu’infranchissables. Sortir la Belgique, l’Espagne et le Portugal dans un même tournoi, ce n’est plus de la chance mais bel et bien le fruit du travail abattu par Walid Regragui. « Il n’y a pas que moi, c’est tout un staff et une équipe soudée. Nous n’avons pas encore fini… » Tant sur le terrain qu’au niveau des discours, le collectif est mis en avant, de quoi renverser les plus grands et permettre à une seconde équipe du groupe de nos Diables de poursuivre son rêve qatari…

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