Les parents de Natacha de Crombrugghe, décédée au Pérou, vont affronter les fêtes sans leur fille: «On se console en se disant qu’elle était heureuse quand elle est morte, elle souriait sur toutes les photos»


Il y a presque un an, Natacha (28 ans), disparaissait dans les contrées sauvages du Pérou. Originaire de Bruxelles, c’est toute une ville et tout un pays qui a été bouleversé d’apprendre, il y a quelques semaines, que les restes de son corps avaient finalement été retrouvés… après huit mois d’espoirs et de calvaire pour ses proches.
« Pendant tout ce temps, nous n’avons jamais eu d’indication concrète que notre fille était morte, nous avons continué à espérer que nous la retrouverions vivante », expliquent récemment ses parents.
Aujourd’hui ils se confient sur cette tragédie qui a bouleversé leur monde.
Dans la maison d’Éric et Sabine à Linkebeek, ville du Brabant flamand, Natacha est partout, comme le rapporte le Nieuwsblad. Photos, objets, souvenirs… Le couple est rentré du Pérou depuis trois semaines seulement. Ils ont organisé un moment de commémoration pour leur fille décédée, qui a été suivi par 15 000 personnes de 15 pays différents via un flux en direct. Pour les parents, l’année écoulée a été éprouvante. Ils doivent désormais affronter le premier Noël sans leur fille.
Si la nouvelle du décès de leur fille a été terrible, elle a aussi été « un grand soulagement ». « Nous avons vécu dans le stress pendant des mois et avons à peine dormi. Ça vous ronge. Cela aurait été un miracle si nous l’avions retrouvée de toute façon » dit sa mère. Pour son père : « Ce n’était pas possible, ce n’était pas autorisé. J’étais encore convaincu que je pourrais tenir ma petite fille vivante dans mes bras. Quand j’ai reconnu son piercing, j’ai dû faire face à la vérité. »
Cette douloureuse épreuve est encore à vif : « Natacha se cherchait, le tour de l’Amérique latine lui apporterait la paix. Au départ, nous n’étions pas inquiets. Elle nous avait prévenus qu’elle allait faire un trek dans la vallée de Colca à Cabanaconde, une zone où la réception des téléphones portables est quasi nulle. C’était aussi son but, de se déconnecter complètement pendant un moment. Nous avons eu de ses nouvelles pour la dernière fois le 20 janvier, jour de son anniversaire. »
Puis plus de nouvelles. La famille décide de partir au Pérou, où elle restera presque toute la durée de l’enquête : « Quand on rentrait en Belgique, on se demandait ce qu’on faisait là. Il était impossible de reprendre une « vie normale ». Lorsque nous avons pris l’avion pour retourner au Pérou pour la troisième fois en septembre, nous étions déterminés : nous ne reviendrions pas sans Natacha. »
Natacha repose aujourd’hui dans le cœur et dans la mémoire de ses proches et de sa famille. « On se console en se disant qu’elle était incroyablement heureuse quand elle est morte. Toutes les photos de son voyage la montrent souriante. Elle s’amusait », dit-elle au Nieuwsblad.
« Un arbre sera planté »
En hommage à Natacha, « un arbre sera planté le 20 janvier, le jour de son anniversaire, dans le petit parc à côté du club de hockey où elle aimait venir. Son urne y sera également enterrée, ainsi que le cercueil contenant des objets personnels et des souvenirs de Natacha. »
Natacha laisse aussi une trace au Pérou ou des commémorations auront également lieu. Sa famille compte bien entreprendre le trek de la Colca, « en 2024, nous voulons voyager là-bas avec toute la famille pour revoir nos amis péruviens que nous nous sommes faits là-bas. Ils sont dans nos cœurs. Nous y ferons également le trek que Natacha a commencé mais n’a jamais pu terminer. Un morceau de son âme repose maintenant là. C’est un hommage ultime pour elle ».
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