Une grande plantation de cannabis à Sart-Bernard: 851 plants dans trois chambres de culture, 25 kilos dans des filets de séchage


Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné ce lundi dix prévenus impliqués dans la création et la gestion de quatre plantations clandestines de cannabis, entre 2017 et 2020, à Wavre, Sart-Bernard (Assesse), Beauvechain et Énines (Opr-Jauche).
Le principal prévenu, Adenis D, qui a été expulsé vers l’Albanie, écope de 50 mois d’emprisonnement avec un sursis pour la moitié de cette peine, et une confiscation de 100.000 euros est ordonnée à son encontre. Le tribunal a prononcé quatre peines de 30 mois avec sursis partiel dans ce dossier, ainsi que quatre peine de 20 mois de prison ferme à l’égard de prévenus qui faisaient défaut.
Le dossier a démarré sur base d’informations policières selon lesquelles Ana E., une habitante de Waterloo, louait plusieurs maisons abritant des plantations de cannabis, et touchait 1.000 euros par mois pour cela, en plus de recevoir l’argent des loyers. Une enquête bancaire a confirmé l’arrivée chaque mois de sommes non négligeables sur le compte bancaire de cette suspecte, qui retirait ensuite l’argent en cash. Les enquêteurs ont localisé une première maison à Wavre, où la plantation venait d’être évacuée alors qu’elle se composait de quatre chambres de culture équipées de manière professionnelle.
Dix prévenus condamnés
Les enquêteurs sont ensuite remontés jusqu’à une autre maison, à Sart-Bernard, où ils ont trouvé 851 plants répartis dans trois chambres de culture, et 25 kilos entreposés dans des filets de séchage. Des éléments retrouvés à Sart-Bernard ont également permis aux policiers de localiser deux autres lieux de culture, dans des maisons louées à Beauvechain et Énines.
Le jugement rendu lundi condamne Ana A. à 30 mois de prison avec un sursis pour la moitié, et lui confisque 25.000 euros. Trois autres prévenus écopent également de 30 mois avec sursis partiel.
Pour les dix prévenus condamnés ce lundi dans le cadre de ce dossier, le total des confiscations ordonnées par le tribunal s’élève à plus de 250.000 euros. Sur le plan civil, les prévenus sont également condamnés à rembourser à Ores l’électricité volée via un «pontage» des compteurs dans les différentes plantations. Le montant total dépasse 184.000 euros.