L’opposition dénonce la création d’un «placard doré» à Schaerbeek de 450.000 euros


La création d’un poste de directeur temporaire à l’Enseignement a fait l’effet d’un pavé dans la mare pour l’opposition à Schaerbeek. Lors du conseil communal le 21 décembre, elle parle d’un « placard doré ».
Le différent ne date pas d’hier. Pour comprendre, il faut remonter au début. L’ambiance n’était pas au beau fixe au service Propreté publique et Espaces Verts (SPEV) qui est intégré à la direction Infrastructure. Une enquête externe menée par Cohezio fait état de dysfonctionnements et d’un mal-être. La cause ? Le directeur du SPEV que la commune décide de muter au service Enseignement pour occuper une nouvelle fonction.
« Les échevines Deborah Lorenzino (NDLR : échevine des Espaces verts) et Lorraine de Fierlant justifient la création du poste par l’analyse de risques psychosociaux de Cohesio. Mais ça n’a aucun sens. Le directeur est écarté et transféré alors qu’il n’a commis aucune faute puisqu’il n’y a pas d’étude disciplinaire », pointe le conseiller communal Georges Verzin (Libéral indépendant).
Interrogée par la Dernière Heure, Lorraine de Fierlant (LB), échevine des Ressources humaines, explique que la personne « n’était pas dans la ligne du service ». « S’il y a vraiment un souci de ce type, la placardisation dorée n’est pas la bonne solution. Il faut mener une procédure disciplinaire afin de mettre fin à la relation de travail avec ce directeur », réplique le conseiller communal Cédric Mahieu (Les Engagés 1030).
Fonctions ?
Le plus étrange, souligne l’opposition, c’est le flou qui entoure le nouveau poste. « Nous n’avons même pas reçu de descriptif de fonction ! », s’exclame Cédric Mahieu. « Cette décision a un coût de 150.000 euros annuels. Elle a une durée de 3 ans déjà en vigueur depuis début 2022 et jusque fin 2024. Soit 450.000 euros sur « ans. »
À cela, il faut ajouter le prix du « directeur manager intérimaire » qui le remplace début 2022. « La mission de 6 mois prolongée pour deux mois au coût de 168.000 euros est prolongée à nouveau jusqu’en juin 2023 pour un coût de 185.735 euros », calcule Georges Verzin. « C’est un gaspillage éhonté de l’argent public ! »
Le directeur a introduit un recours au Conseil d’État pour le traitement subi. Du côté des Engagés, Cédric Mahieu va examiner la possibilité d’en référer à la tutelle en déposant un recours en annulation de la création du nouveau poste.
Commentaires
Vous souhaitez interagir sur cet article ?
Se connecterConnectez-vous et publiez votre commentaire.
Pas encore de compte ? Je crée mon compte
0 Commentaire
Souhaitez-vous recevoir davantage d'informations ou bénéficier d'une assistance technique ? Consultez nos explications ici