Ghislaine, de Boussu, devait aller voir son fils à Alicante au départ de Charleroi: «Je comprends la grève, même si ce sont toujours les mêmes pris en otage»

Comme elle le fait tous les deux mois, environ, Ghislaine devait décoller le 8 janvier prochain pour Alicante, en Espagne. Cette pensionnée domiciliée à Boussu y a d’ailleurs un appartement et comptait en profiter pour rendre une visite à son fils, installé là-bas. Mais cette fois, il faudra faire une croix dessus, le vol de Ghislaine faisant partie du lot annulé par les grèves du personnel de Ryanair.

Une mauvaise surprise, mais la Boussutoise ne s’en est pas tracassée. « Ryanair a annulé le vol mais a directement proposé de choisir un autre billet. Ce que j’ai fait : je décolle finalement le 10. Je ne me suis pas sentie plus pénalisée que cela : puisque j’ai un logement sur place, je n’avais même pas pris de vol retour. Ce n’est finalement qu’un petit contretemps, je m’adapte. »

Heureusement, Ghislaine le prend plutôt bien même si elle comprend que d’autres voyageurs ne réagissent pas de la même façon. « Je comprends les raisons de la grève, bien sûr, même si ce sont finalement toujours les mêmes qui sont pris en otage. J’aurais pu passer par d’autres compagnies comme Tui ou Brussels Airlines, mais les prix sont bien plus élevés. Certes, on pourrait se plaindre du côté low-cost de Ryanair, mais quand je paie un billet 19,99 €, je ne m’en plains pas. Et puis, quand je vois des vols Tui, par exemple, on n’a pas beaucoup plus de places pour les jambes… Enfin, j’avoue avoir été surprise de recevoir autant d’informations de la part de Ryanair. » Et puis, pour retrouver le soleil d’Alicante, Ghislaine veut bien faire avec un petit contretemps.

Vol pour Rome annulé

Même état d’esprit pour Alexia, une jeune Jumétoise qui avait prévu un court séjour à Rome avec un ami. « Finalement, le vol aller est annulé, mais pas le retour. J’imagine que je pourrai me le faire rembourser. » Pour elle, pas question de chercher un autre vol ou trouver une alternative pour rejoindre la capitale italienne. « On a préféré trouver une autre activité à faire mais plus près. Prendre le train jusqu'à Rome n’aurait pas été intéressant pour nous, nos congés tombaient bien, on ne voulait pas reporter ça. Et vu que j’habite à 5 minutes de l’aéroport de Charleroi, je n’allais pas aller jusqu'à Zaventem. »