Grève au TEC: aucun bus ne sort des dépôts d’Eugies et de Roisin suite à l’agression d’un chauffeur à Frameries
Ce jeudi matin, vous avez peut-être attendu votre bus longtemps et pour rien. Les chauffeurs des dépôts d’Eugies et de Roisin sont partis en grève, une grève qui n’était pas annoncée. Et pour cause ce mouvement d’humeur – plutôt d’inquiétude – fait suite à l’agression d’un chauffeur ce mercredi à Frameries. Précision importante : la grève ne concerne pas le dépôt de Mons où les bus ont circulé normalement.
Les faits se sont produits aux alentours de 15h30, rue de Taisnières, à Sars-la-Bruyère. « Le conducteur en question était sur la ligne 25 », explique Benoît Wilmotte, représentant CGSLB au dépôt d’Eugies. « Avec son bus, il s’est retrouvé bloqué par la camionnette d’un riverain. » Le chauffeur a donc klaxonné pour prévenir de la situation et interpeller l’automobiliste concerné.
Ce dernier est sorti d’une maison de la rue. Il a déplacé sa camionnette. « Le chauffeur a levé la main pour dire merci, mais le conducteur lui a fait un doigt d’honneur. » Dans l’échange de mots qui suit, le conducteur a fini par recevoir un coup de poing au visage. « Et quand il est sorti, l’homme en question est allé chercher une arme dans son véhicule pour le menacer ! Il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’une arme factice, mais forcément, sur le moment même, vous ne le savez pas ! »
Arrêté par la police
Devant l’arme et les menaces, le conducteur est retourné dans son bus. La police a été appelée. Une fois sur place, elle a emmené le conducteur récalcitrant. « La victime a été vue par un médecin. Il en ressort avec une incapacité de travail de quelques jours », nous confirme la police boraine. « La victime a également été entendue par les services de police. L’auteur des coups a quant à lui été privé de liberté et auditionné. »
Le conducteur de bus a déposé plainte. La procédure suit son cours. Ses collègues, ce jeudi matin, inquiets devant cette violence gratuite, ont décidé de partir en grève. « Physiquement, ce n’est pas bien grave, il a reçu un coup à la tempe », précise Benoît Wilmotte, « Mais il est choqué. »
Les lignes concernées par la grève
Le service communication du TEC précise qu’il s’agit d’une grève « émotionnelle » et que les conducteurs seront de nouveau au travail ce vendredi.
Sur son site internet, le TEC fait le point sur toutes les lignes concernées et supprimées. C’est ici :
https ://www.letec.be/Portals/0/PDF/Covid19/0501_0730_HT_MonsBo.pdf
Une attestation est également disponible pour ceux qui auraient besoin d’un justificatif.
