Son passé à Anderlecht: «Les dirigeants auraient pu nous laisser un peu plus de temps et de crédit»

Fin mai 2022, Laurent Deraedt décidait de suivre Felice Mazzù à Anderlecht. Quelques mois plus tard, en octobre, il recevait son C4 en même temps que son T1. « On a été touché par cette prise de décision rapide de la part des dirigeants anderlechtois. Je pense qu’ils auraient pu nous donner un peu plus de crédit et de temps quand on voit le bilan comptable des entraîneurs qui ont suivi notre passage. On ne peut pas dire qu’ils aient fait beaucoup mieux que nous. Je pense qu’on aurait pu faire quelque chose de chouette à Anderlecht. Mais les dirigeants en ont décidé autrement. Et nous, en tant qu’employés du club, on n’a eu qu’une chose à faire : se plier à la décision finale. »

Malgré les événements survenus lors de ce fameux match au Standard du 23 octobre, Mazzù et son staff étaient donc totalement prêts à continuer l’aventure au RSCA. « On aurait toujours été dans l’état d’esprit pour travailler. Car tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Il n’était pas question pour nous de quitter le navire. D’ailleurs, quand on a dû aller à l’hôtel après le match au Standard, il y avait un groupe de supporters qui nous attendaient dans le hall. Ils nous ont expliqué qu’ils ne nous en voulaient pas particulièrement. On aurait pu continuer. »

Et Laurent Deraedt d’analyser les raisons de la chute. « Il y a eu un élément important : la blessure d’Adrien Trebel. C’est quelqu’un qui amenait de l’expérience dans le milieu du jeu et sur qui on comptait beaucoup. Il apportait un certain équilibre dans le noyau. Malheureusement, après sa blessure aux Young Boys Berne, on a manqué d’équilibre. On avait beaucoup de jeunes et cela a été compliqué d’amener une certaine expérience dans le milieu du jeu. Cela a été un élément déclencheur dans les problèmes de manque de résultat d’Anderlecht. »

En quelques mois de temps, Laurent Deraedt aura donc vécu des émotions très contrastées. « Avec l’Union, tu es champion en D1B, tu arraches une qualification en Europa League en terminant deuxième après avoir été longtemps premier du championnat. Et avec Anderlecht, tu te qualifies pour les poules de la Conference League alors que les Mauves n’avaient plus été qualifiés pour une phase de groupes depuis quatre ans. Et du jour au lendemain, tu te retrouves à la cave. J’étais en haut, et tout d’un coup plus nulle part. »