Infrabel inaugure sa nouvelle salle de commande à Bruxelles: l’aboutissement d’un chantier long de 15 ans
Cette inauguration constitue parallèlement l’aboutissement d’un chantier long de quinze ans et avoisinant le milliard d’euros, qui visait à moderniser ses postes de signalisation. Alors qu’en 2005, le gestionnaire de l’infrastructure comptait 368 cabines de signalisation, il n’en comptabilise plus que dix aujourd’hui.
Dix salles de commande (Bruxelles, Mons, Charleroi, Liège, Namur, Gand-Saint-Pierre, Hasselt, Port d’Anvers, Anvers-Berchem et Bruges) contrôlent désormais l’ensemble du trafic ferroviaire belge. L’investissement s’élève à 960 millions d’euros, dont la majeure partie a été consacrée à la modernisation de la technologie de signalisation ferroviaire.
Au top européen
Les salles de commandes sont désormais totalement informatisées et fonctionnent avec le «Traffic Management System», un système informatique qui «place Infrabel en tête du peloton européen pour la gestion du trafic ferroviaire, juste derrière la Suisse», se réjouit le CEO d’Infrabel, Benoît Gilson. Cette «concentration» des salles de commande est le résultat «de l’une des plus importantes opérations industrielles jamais réalisées par Infrabel», se félicite M. Gilson.
«Grâce au dernier budget d’investissement de 11 milliards d’euros accordé par le gouvernement fédéral, Infrabel va pouvoir se concentrer sur de futurs projets, tels que l’amélioration de l’informatique au sein des cabines de signalisation, la construction de nouvelles lignes, la finalisation du RER ou encore des investissements supplémentaires dans les ports d’Anvers et de Gand», ajoute-t-il.
Ministre de la Mobilité
«La centralisation des cabines de signalisation va non seulement contribuer à l’amélioration du trafic et à une meilleure anticipation des incidents du rail, mais également à une conduite davantage éco-responsable de la part des conducteurs de trains», s’enthousiasme pour sa part le ministre Georges Gilkinet, pour qui le nouvel agencement des salles de commande «participera pleinement à la transition économique de notre pays».
«La fusion des salles de commande remplit à cet égard les objectifs inscrits dans le contrat de performance d’Infrabel, à savoir la ponctualité, la sécurité ou encore le doublement d’utilisateurs et de marchandises transportés sur le rail». «C’est grâce à des mesures comme celles-là et au choix du gouvernement d’en faire la colonne vertébrale de la mobilité que l’avenir est au rail», conclut-il.
En outre, le gestionnaire indique que cette «fusion» des postes de signalisation s’est accompagnée d’une nouvelle organisation de travail, avec une réduction du personnel de plus d’un millier de personnes, dont une majorité constituaient en fait des départs à la retraite, explique Infrabel.
Cette visite était également l’occasion, pour Infrabel, de faire le point sur les recrutements. Le gestionnaire entend combler, pour l’année 2023, quelque 800 postes vacants. L’entreprise vise également à engager 200 collaborateurs pour ses cabines de signalisation et 150 autres pour ses départements ICT, finances et ressources humaines. 26 personnes ont déjà été engagées pour les postes de signalisation, précise Infrabel.
