Expulsion de Hanif: la porte-parole de la Croix-Rouge de Belgique apporte des précisions
Suite à notre article concernant l’expulsion d’un jeune afghan, paru dans notre journal d’hier, Nancy Ferroni, la porte-parole de la Croix-Rouge de Belgique a tenu à apporter quelques précisions. Contrairement à ce que nous avons écrit, la décision d’expulser Hanif n’émane pas d’une mesure de la Croix-Rouge.
En pleine crise de l’accueil, en novembre 2022, Fedasil (l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile) a sorti une nouvelle instruction visant à réguler ou lier le droit à l’aide matérielle des demandeurs de protection internationale (autrement dit, l’hébergement dans un centre d’accueil) à des conditions de travail.
En effet, les demandeurs d’asile peuvent, sous certaines conditions, avoir accès au marché du travail 4 mois après avoir introduit leur demande de protection internationale et tout le temps que dure l’examen de cette procédure.
À la suite de cette nouvelle instruction, certains demandeurs d’asile répondant à des conditions précises établies par l’État fédéral (contrat de travail stable de longue durée, revenu minimum, etc.) n’ont plus eu droit à l’aide matérielle en centre, car ils disposent de revenus suffisants.
La Croix-Rouge de Belgique, mandatée par l’État pour assurer l’accueil des demandeurs de protection internationale depuis plus de 30 ans, se doit d’appliquer les cadres en restant attentive aux droits et au respect de la dignité des personnes. Les équipes d’accompagnement des centres informent et outillent au mieux les personnes concernées dans les différentes étapes de leur parcours.
La Croix-Rouge de Belgique souligne la mobilisation des demandeurs de protection internationale à être actifs et à mettre leurs compétences au service de la société. Les équipes des centres d’accueil font un grand travail d’accompagnement des personnes dans cette volonté d’être acteurs de leur quotidien et s’ajustent continuellement aux évolutions du contexte.
